Cameroun: Diversification,économies,Afrique au menu des échanges de la célébration de propriété intellectuelle

16 Septembre 2022

La journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle s'est célébrée ce 13 septembre 2022 dans la réflexion. Le Directeur de l'OAPI, a réuni ce mardi à Yaoundé, un panel d'échanges sur le thème " Quels leviers pour l'émergence face aux défis de l'industrialisation et de la diversification économique dans les états membre de l'OAPI ".

Un moment intense de réflexion et de partage d'expérience au menu de la célébration de la journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle à Yaoundé. Universitaires, économistes, industriels, représentants des instances diplomatiques et étatiques se sont réunis à l'Hôtel Mont Febe pour deux heures de discussion. " Quels leviers pour l'émergence face aux défis de l'industrialisation et de la diversification économique dans les états membre de l'OAPI ? " est la question centrale qui a permis aux panelistes de s'étendre davantage sur l'importance pour les dix-sept états-membres l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) de multiplier les stratégies pour un meilleur accroissement économique.

Dans son allocution introductive, monsieur Denis L. BOHOUSSOU, Directeur général de l'OAPI, a souligné le double enjeu de ce panel. Le premier, la célébration de la vingt-troisième édition de la journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle. La seconde, le lancement des activités commémoratives des soixante ans de l'institution dont il a la charge qui s'occupe de la valorisation et de la protection de la propriété industrielle. " L'OAPI célèbre ses soixante ans d'existence. C'est un outil d'intégration unique en son genre. En termes de réalisation il faut voir le nombre de brevets, le nombre de marques qui sont délivrés chaque année. C'est environ douze milles titres de protection de propriété intellectuelle qui sont délivrés chaque année. ", a-t-il déclaré.

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L'industriel, le géographe et l'économiste présents sur le panel s'accordent sur l'industrialisation comme un élément essentiel du développement économique

Les échanges sous la modération de monsieur Thomas BABISSAKANA, ont permis à l'industriel Bertin TCHOFFO de présenter les différentes difficultés auxquels il est confronté sur le terrain. Entre contrainte administrative et très faible disponibilité des matières premières sur le territoire national, cet acteur majeur de l'agro-industrie pense que l'État devrait faciliter la production locale des matières premières agricoles à grandes échelles et avoir davantage de flexibilité dans le circuit. C'est ainsi que les industriels pourront mieux s'outiller en terme de technologie pour produire plus dans des secteurs différents. Avis partagé par le professeur KENGNE FODOUOP, " L'État gagnerait à encourager le secteur privé et le patronat africain ". Le géographe a poursuivi ses propos en relevant l'absolue nécessité pour les pays de ne pas dépendre uniquement de l'exportation à outrance des matières premières. " Il faut que les États comprennent que l'industrialisation est un élément essentiel du développement économique mais aussi de la diversification. L'industrialisation consiste à multiplier la production et touche pratiquement à tous les domaines depuis l'industrie de lourde celle qui permet de transformer les matières premières jusqu'aux industries de produits finis. L'industrie a cette capacité de multiplier les activités économiques. Des activités qui sont liées à la production, la distribution et le marketing. " conclu-t-il.

L'économiste Thomas BABISSAKANA par ailleurs modérateur va mettre un terme aux échanges en présentant la diversification comme le " résultat du processus d'industrialisation. " Pour lui " c'est quand vous créez des usines, vous créez les industries que l'économie est diversifiée. ". Et pour y arriver, les industriels ont besoin de matériels de pointes de la technologie. Le modérateur va renchérir en ces termes " Vous ne pourrez pas accroitre la part de l'industrie sans maitriser les technologies, sans permettre que les industrielles aient accès aux technologies qui sont les plus avancés et qui permettent de produire moins cher et d'être compétitive. "

Vingt-troisième édition de la journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle soixantenaire l'OAPI

Instituée en 1999 par la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union africaine, cette journée est l'occasion pour les Etats, la société civile et les partenaires au développement d'analyser les politiques, les stratégies et les pratiques impliquant la propriété intellectuelle et la technologie en vue de parvenir à une diversification de l'économie africaine.

Cette année, cette célébration a été marquée par le soixantenaire l'OAPI qui souligne les mutations institutionnelles que connaît son système de protection à la faveur de l'entrée en vigueur de la révision récente de l'Accord de Bangui et le traité fondateur qui fédère la pratique de la propriété intellectuelle en Afrique mais également par l'organisation de la prochaine tenue de la neuvième édition du Salon africain de l'invention et de l'entreprise innovante en novembre à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

Par ailleurs, la Journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle a permis de revisiter l'histoire de l'OAPI en relevant les différentes transformations à l'aune de ses deux principales missions ; situer sa contribution dans le développement technologique, industriel et dans la diversification économique dans les états ; relever les projets en cours et futurs de l'OAPI et l'impact escompté pour marquer sa contribution au développement socio-économique.

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