Les huitièmes championnats nationaux couplés avec la 2e édition de la Coupe du Congo, qui devraient se tenir du 15 au 18 septembre à Brazzaville, ont été annulés par décision du bureau exécutif de la Fédération congolaise de taekwondo.
Le président de la Fécotae, Thomas Moutala, a donné, dans un point de presse qu'il a animé le 15 septembre au stade Alphonse-Massamba-Débat, les raisons de cette deconvenue. Sa structure, a-t-il justifié, avait sollicité une dérogation auprès du ministère des Sports lui permettant d'organiser ces deux compétitions hors saison sportive mais elle n'a pas obtenu gain de cause.
" C'est très frustrant de ne pas obtenir cette dérogation. Nous essayons de faire avancer nos fédérations sans moyens mais avec beaucoup de difficultés. Mais quand le ministère ne nous accompagne pas même lorsqu' il s'agit d'accepter notre requête, c'est un grand dommage parce que la question est de savoir quel est notre rôle en tant que dirigeant et celui du ministère parce que sous nos ailes, nous avons la jeunesse congolaise.
Qu'est ce que nous pouvons lui présenter comme vision quand on sait que pour le cas du taekwondo, c'est depuis 2014 que nous n'avons pas pu organiser les championnats nationaux ", a-t-il expliqué.
Le président de la fédération a, par ailleurs, invité le ministère à revoir sa copie en terme des relations avec les fédérations sportives nationales, notamment celle du taekwondo. L'autre obstacle que la Fécotae n'a pas pu surmonter consistait à mobiliser des ressources financière et matériel souhaitées pour la bonne tenue des compétitions.
L'actuel bureau a pris, selon lui, les rênes de la fédération en 2020 avec un héritage très pauvre en matériel de compétition alors qu'en 2015, toutes les fédérations ont été équipées en matériels de compétitions et d'entraînement lors des 11e Jeux africains de Brazzaville. " J'ai personnellement fait des démarches vers l'un des anciens présidents de la fédération, Stanislas Mbys, qui détient par devers lui du matériel.
Il m'a dit qu'il n'y avait rien. Cependant, il nous faut du matériel pour que le taekwondo avance et se modernise. Nous sommes en train de faire du bric à brac parce que le taekwondo est un sport qui coute très cher, il faut du matériel et de l'argent. Toutes ces conditions ne nous ont pas permis de répondre présent ", a-t-il souligné.
Thomas Moutala espère tirer les bonnes leçons de ces deux années qui n'ont pas été brillantes à cause de l'absence des championnats pour mieux rectifier le tir pendant les deux dernières années de son mandat. " On va mettre les bouchées doubles pour réussir ce challenge ", a-t-il promis. Pour ce faire, il compte sur le soutien de tous les pratiquants. " Dans ces circonstances difficiles, nous devons nous mettre ensemble pour réussir certaines choses. Seul on ne peut pas tout faire. On a besoin de l'effort de tous ", a-t-il conclu.
