Sénégal: Saint-Louis - Grogne des travailleurs des établissements scolaires et universitaires sur la revalorisation salariale - "Il n'y aura pas d'ouverture des amphis dans les universités si nous ne sommes remis dans nos droits"

17 Septembre 2022

Les travailleurs membres du Syndicat des Etablissements Scolaires et Universitaires du Sénégal (STESUS) /section Université Gaston Berger (UGB) ont menacé hier, vendredi 16 septembre, de paralyser les espaces universitaires dès la prochaine rentrée académique.

Il n'y aura pas d'ouverture des amphis dans les universités si le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ne revient pas sur sa décision de les écarter du processus de revalorisation des salaires au moment où les personnels d'enseignements et de recherches en font partie. Le Syndicat des Travailleurs des Etablissements Scolaires et Universitaires a fait face à la presse hier vendredi pour réclamer plus de respect et de considération de la part de leur ministre de tutelle.

Le débat sur la revalorisation salariale au niveau du secteur de l'Éducation nationale est loin de connaître son épilogue. En effet, la récente décision du ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation d'écarter les personnels administratifs, techniques et de service (PATS) des universités de ce processus n'a pas du tout plu aux responsables du Syndicat des Travailleurs des Etablissements Scolaires et Universitaires (STESU).

Face à la presse, hier vendredi, ces derniers ont réclamé plus de respect et de considération de la part de l'autorité tout en menaçant de bloquer les enseignements dans les universités du pays. "Nous qui sommes parties prenantes de cette institution, nous pouvons la paralyser. Et si d'ici quelques jours nous ne sommes pas remis dans nos droits, sachez qu'il n'y aura pas d'ouverture des amphis dans les universités", a fait savoir Amath Diallo, Secrétaire général du STESU.

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Ces syndicalistes n'ont pas apprécié du tout le fait que leur ministre de tutelle ait révélé au préalable que l'enseignement supérieur ne fait pas partie du processus de revalorisation des salaires et que, par la suite, il ait instruit les recteurs de payer les enseignants avec une rétroactivité du mois de mai. "Nous demandons au ministre de nous rendre notre dignité et d'arrêter cette injustice qu'il fait à notre égard. Car tous les jours, de 8 heures à 17 heures, c'est le PATS qui est là jusqu'à sa retraite. Donc nous méritons plus de respect et de consultation", a-t-il rappelé.

Ces travailleurs des établissements scolaires et universitaires ont ainsi invité la tutelle à rectifier sa décision, faute de quoi ils poursuivront le combat jusqu'à l'obtention de gain de cause.

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