Les nominations, samedi 17 septembre, d'un nouveau Premier ministre et d'un nouveau gouvernement " de combat " suscitent des réactions au Sénégal. La nouvelle équipe a affiché ses priorités, parmi lesquelles le pouvoir d'achat ou encore l'emploi.
L'homme qu'il faut à la place qu'il faut ? Après l'élection d'Amadou Mame Diop à la présidence de l'Assemblée lundi 12 septembre, la nomination d'Amadou Ba au poste de Premier ministre, samedi 17 septembre, " montre la volonté du chef de l'État de prendre à bras le corps les urgences ", affirme Oumar Youm, président du groupe parlementaire de la majorité. La coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar, elle, " se réjouit " de la nomination du nouveau chef du gouvernement.
Du côté de l'opposition, " je n'en pense rien ", répond un responsable de la coalition Yewwi Askan Wi. Le remaniement est " un non-événement ", " une comédie solennelle ", ajoute l'ancien député Abdou Sané, coordonnateur provisoire du Pastef - le parti d'Ousmane Sonko - à Ziguinchor. Pour lui, " focus sur la présidentielle de 2024 ". " Ensemble, combattons le troisième mandat ", écrit pour de son côté Barthélémy Dias, député-maire de Dakar.
Dans la société civile, les principales préoccupations exprimées par les Sénégalais concernent le coût de la vie, l'inflation. Quant au secteur privé, " nous attendons de larges concertations périodiques ", a affirmé Alla Sene Gueye, de la confédération nationale des employeurs du Sénégal, sur la chaîne de télévision publique. " Qu'il y ait moins de politique, et plus d'économie ", a-t-elle ajouté.