Tout a été dit ; tout a été fait mais rien n'y fait, la prolifération de ces marchands ambulants mais repérables aux mêmes endroits ne fait que s'amplifier avec les mêmes images d'anarchie impropres à tout effort d'assainissement. Ils sont là et semblent faire partie désormais du décor de la capitale. Les autorités municipales ont beau s'évertuer à proposer des solutions mais en vain.
Il est une chose qu'on oublie ou feint d'ignorer par impuissance. Le Tsena qui signifie aussi en malgache lieu de rencontre, c'est l'interface entre vendeur et acheteur, on s'acharne , on harcèle le premier mais il ne serait pas là sans le second. Ce dernier se moque de toutes les dispositions réglementaires pour peu qu'il y trouve son intérêt. Allant des bottes de cresson posées à même le sol aux téléphones haut de gamme, mais jamais on l'interpelle. Le vendeur , de son côté, remplit toutes les conditions des 4p appris par les apprentis en marketing .
Le Produit , on y trouve de tout, c'est un giga marché à ciel ouvert ; Prix ,il y en a pour toutes les bourses ;Promotion, les têtes de gondole des grands magasins ne sont rien par rapport aux marchandises qu'on vous met pratiquement sous le nez, et à des moments où vous êtes pressés entre la sortie du travail et le retour chez soi " Alors que demande le peuple " comme on dit ! et surtout ne leur demandez pas d'étaler leurs marchandises dans les dédales sombres d'une galerie commerciale.On ne doit pas s'étonner si les marchands de rue perdurent.
Curieusement, il ya plus d'obligations à respecter pour le vendeur que pour l'acheteur.Pour le marchand de rue il y a toute un arsenal juridique aux mains des forces de l'ordre et eux n'ont que la misère et les enfants à nourrir comme parade.Le consommateur élément vital du marché fait ses emplettes sans crainte.
On ne peut même pas lui reprocher d'entrave à la circulation sur le trottoir, a la limite, on peut faire appel à son sens du civisme et à sa conscience citoyenne pour l'entretien et la sauvegarde de la voirie, mais cette action demande information, conscientisation mais toujours sans pénalisation.
Et pour y arriver les " vendeurs à la sauvette " auront le temps de s'incruster.S'il vient à l'idée de certains de produire des textes pour interdire d'acheter, ils ne devront pas oublier que les clients sont des électeurs et donc maître du jeu aux prochaines échéances électorales.