Congo-Kinshasa: Non à l'impunité !

Les scandales se multiplient, mais l'âme des politiciens, mieux, des dirigeants congolais reste la même. De Kabila à Tshisekedi, l'on aura déshabillé Saint Paul pour habiller Saint Pierre ?

Puisque, dans le fait, tout semble pareil : Bonnet blanc, blanc bonnet. Les deux régimes, marqués par la corruption, le détournement des deniers publics, le trafic d'influence, l'enrichissement illicite et la rétro-commission, se ressemblent intimement. Aux dernières nouvelles, la vidéo de l'un des tous puissants conseillers de Félix Tshisekedi devenue virale dans les réseaux sociaux fait outrage à la Nation toute entière. L'homme, aura ainsi terni l'image de tout un peuple. Dans ces vidéos filmées en caméra cachée, l'on aperçoit Vidiye Tshimanga offrir un accès aux mines en échange d'une commission à de faux investisseurs qui l'ont piégé, en caméra cachée. Réagissant à ces révélations, il dénonce une "campagne de sape" et parle des "discussions sorties de leur contexte". Sa démission ou fuite en avant ? L'affaire Vidiye est comme cet arbre qui cache la forêt. Certains protagonistes politiques de l'Opposition confirment à travers les médias qu'il existe actuellement une véritable machine de corruption où les licences d'exploitation des carrés miniers sont négociées et bradés pour un enrichissement illicite. "Ce n'est plus "le Peuple d'abord", encore moins "l'Etat de droit" très cher au Feu Etienne Tshisekedi d'heureuse. Ce n'est plus servir, mais se servi", dénoncent-ils.

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Au regard de toutes ces réalités, l'ACAJ, association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) recommande au Procureur près la cour de cassation d'ordonner une enquête judiciaire crédibles et exhaustive sur les faits à la base de la démission de Vidiye Tshimanga, ex conseiller stratégique du Chef de l'État. Elle demande par ailleurs au Directeur de Cabinet du Président de la République de mettre en place une politique de tolérance zéro en vue d'éliminer toutes les brebis galeuses qui seraient encore tapies dans les couloirs de la Présidence de la République et useraient de leur position pour exercer pression et / ou trafic d'influence pour satisfaire leurs intérêts égoïstes.

La lutte contre la corruption, le trafic d'influence, le détournement et le blanchiment des capitaux ne doivent pas restés impunis. Bien que les élus nationaux vont être partagés entre élections, les défis du social, l'éducation, la sécurité et la réduction de train de vie des institutions et le contrôle parlementaire houleux, de leurs côtés, les instances judiciaires doivent ouvrir des enquêtes, examiner les dossiers et sanctionner si possible. Non à la République d'impunité !

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