" Pas un centime ! " Soupçonné d'avoir monnayé une intervention dans un dossier d'immigration, l'ancien secrétaire d'État, Kofi Yamgnane, a contesté tout trafic d'influence, mardi, au premier jour d'un procès à tiroirs impliquant pas moins de 19 prévenus.
Après un faux départ, lundi (12 Septembre 2022), le tribunal a commencé à examiner cette affaire complexe aux multiples ramifications, dont le volet le plus retentissant implique l'ancien patron de la police judiciaire parisienne, Bernard Petit, soupçonné d'avoir fait fuiter des informations.
Deux sœurs marocaines
Dans la première partie du dossier, à l'origine de toute la procédure, " l'escroc des stars ", Christophe Rocancourt, et son ancien avocat, Marcel Ceccaldi, sont soupçonnés d'avoir tenté, moyennant rémunération, de faire régulariser deux sœurs marocaines sans papiers en 2014. Le premier a sollicité l'officier de gendarmerie Christian Prouteau, fondateur du GIGN ; le second a demandé l'aide de Kofi Yamgnane.
À 76 ans, l'ancien secrétaire d'État socialiste à l'Intégration, entre 1991 et 1993, reconnaît à la barre être intervenu auprès de la préfecture, pour permettre à l'une des sœurs d'aller voir son " père malade " au Maroc. Mais il l'assure : " Je n'ai pas demandé un centime pour intervenir ! Je suis intervenu pour des milliers de personnes en France " sans " jamais " être rémunéré, clame celui qui a aussi été maire de Saint-Coulitz et député du Finistère. Suite du procès ce mercredi.