L'économie de Madagascar reste encore largement dominée par le secteur informel. D'après une étude sur l'environnement des affaires des micros, petites et moyennes entreprises et le secteur informel, le pays compte actuellement pas moins de 3 millions d'entreprises informelles.

Selon l'Organisation Internationale du Travail, 9 emplois sur 10 à Madagascar sont dans le secteur informel, lequel touche le monde rural qui vit grâce à l'agriculture mais concerne également les grandes villes où il monte en puissance dans les secteurs du commerce, du transport, de l'artisanat et du tourisme.

Selon toujours cette étude, le secteur informel est un lieu de prédilection de la jeunesse malgache quand on sait que chaque année 500 000 jeunes arrivent sur le marché du travail avec peu de chance de réussir à s'intégrer. Bref, le secteur informel joue un rôle socio-économique considérable.

Mais la formalisation de ces innombrables entreprises s'avère indispensable. C'est justement l'un des objets du projet d'appui à la mobilisation des recettes publiques piloté par le ministère de l'Economie et des Finances et financé par la Banque Africaine de Développement (BAD).

En effet, l'informel dispose d'un potentiel fiscal de 147,9 milliards d'ariary par an ! Et son intégration dans le secteur formel constitue un excellent moyen d'améliorer les recettes publiques. L'objectif étant d'améliorer le taux de pression fiscale de Madagascar qui est de 12% et qui est encore largement inférieur à ceux des îles voisines à raison de 19% pour l'Ile Maurice, et de 27,4% pour les Seychelles. Un atelier dissémination de l'étude sur l'environnement des affaires des Micros, Petites et Moyennes Entreprises et le secteur informel a eu lieu hier à l'hôtel Ibis Ankorondrano. Nous en reparlerons.