Afrique: FMI - Une délégation en mission à Madagascar pour la FEC et la loi de finances

Après l'achèvement de la deuxième revue de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) laquelle a connu une issue positive avec le décaissement d'une tranche de 31,9 millions de dollars, les relations entre Madagascar et la FMI se poursuivent avec des perspectives plutôt bonnes.

Satisfecit . " Dans le cadre du programme appuyé par le FMI, les résultats de Madagascar ont été globalement satisfaisants ". C'est ce qu'avait, notamment, déclaré Antoinette Sayeh, Directrice générale adjointe et présidente par intérim du Fonds Monétaire International (FMl) à l'issue de la discussion du conseil d'administration des bailleurs sur le dossier Madagascar.

Revue positive

Une réunion qui, rappelons-le, a abouti à l'achèvement de la deuxième revue du programme financé dans le cadre la Facilité Elargie de Crédit. Une revue positive qui a, par ailleurs, permis le décaissement immédiat de 31,9 millions de dollars. La suite logique des relations entre les deux parties a débuté avec l'arrivée d'une délégation du FMI conduite par le Chef de mission pour Madagascar Frédéric Lambert. La délégation du FMI qui a rencontré, hier à son bureau à Antaninarenina la ministre de l'Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison est composée de techniciens du FMI qui vont discuter avec les autorités malgaches sur deux échéances capitales que sont la préparation de la troisième revue de la FEC et l'élaboration du projet de loi de finances initiale pour 2023.

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" Cette mission entre également dans le cadre de l'article 4 des statuts du FMI ", précise un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances. Faut-il en effet préciser que le Fonds procède régulièrement à une évaluation de la politique économique et financière pratiquée par chaque Etat membre pour réaliser une croissance économique. En somme, un grand pas sera fait pour les relations entre le FMI et Madagascar. Le pays réalise de bons résultats malgré une conjoncture nationale et internationale très difficile. Sur ce point, d'ailleurs, le FMI reconnaît que " la mise en œuvre du programme financé par la FEC a été mitigée en raison des catastrophes naturelles et des retombées de la guerre en Ukraine ".

Calendrier préétabli

Quoiqu'il en soit, l'actuelle mission est significative de l'excellence des relations entre Madagascar et le FMI et devrait normalement aboutir à une issue positive de la troisième revue de la FEC prévue selon les calendrier préétabli avec le FMI au mois de novembre prochain. Laquelle devrait entraîner un quatrième décaissement d'une nouvelle tranche de 31,9 millions de dollars.

En effet, la FEC est un paquet d'aides financières d'un montant total de 312,4 millions de dollars représentant 90% de la quote-part de Madagascar. Le financement qui s'étend sur une période de 40 mois, a été conclu en mars 2021 et fait l'objet d'un déblocage par tranche dont le montant est préétabli. Bref, une fois que le conseil d'administration du Fonds estime que les conditions sont remplies, il décide du décaissement de la tranche déjà fixée au début de l'accord global.

Réformes

Pour l'avenir, le FMI suggère le renforcement des réformes sur différents aspects. " Le pays doit continuer d'adopter des politiques prudentes et une attitude plus proactive pour soutenir les réalisations sur le plan structurel et maintenir la stabilité macroéconomique, stimuler les investissements et contribuer à une croissance plus durable et inclusive ".

Le FMI insiste, par ailleurs, sur la vérité des prix des carburants et l'abandon progressif des subventions. La récente augmentation des prix de détail des combustibles marque une étape vers la mise en œuvre d'un mécanisme automatique de tarification qui supprimera les subventions coûteuses et régressives sur ces produits. Il est également primordial d'améliorer la santé financière des entreprises de services publics pour limiter le recours aux transferts budgétaires.

En matière de gestion des finances publiques, " les autorités sont encouragées à poursuivre leurs efforts pour améliorer la transparence budgétaire et renforcer la responsabilité des parties concernées, notamment en respectant plus rigoureusement le cadre juridique de lutte contre la corruption. Afin de renforcer les contrôles a posteriori des finances publiques, la Cour des comptes, en sa qualité d'autorité de contrôle, pourra désormais accéder à l'intégralité des systèmes d'informations du ministère des Finances. La Cour rédigera également un rapport de suivi sur la mise en œuvre des recommandations consignées dans ses rapports d'audit sur les mesures prises pour faire face à la pandémie de Covid-19 ". Du pain sur la planche en somme.

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