Congo-Brazzaville: Religion - La CIFMC va tenir ses assises nationales pour une sortie de crise

Après plusieurs tractations en vue de résoudre le conflit qui les oppose, les adeptes de la congrégation religieuse dénommée Ministère chrétien du combat spirituel (MCCS), communément appelée CIFMC, se sont retrouvés autour d'une même table pour définir les contours de la tenue des assises nationales qui sont un préalable à la levée des sanctions imposées par le gouvernement.

A l'issue de la première réunion de prise de contact, le 16 septembre à Brazzaville, les parties prenantes en conflit ont défini des préalables pour la tenue des assises nationales qui déboucheront sur une sortie de crise, avec le point d'orgue l'ouverture des portes de la CIFMC fermées sur toute l'étendue du territoire national jusqu'à nouvel ordre. Au nombre des préalables : la présence obligatoire des délégués de l'intérieur du pays.

Par ailleurs, ils ont convenu de la mise en place d'une commission ad hoc chargée de préparer les assises nationales qui ont pour vocation de recenser et traiter tous les problèmes qui minent cette congrégation religieuse depuis des années. Lesquels problèmes se sont aggravés avec le décès du couple fondateur : Olangi.

La crise au sein du MCCS s'est amplifiée lorsque l'un des enfants Olangi, Paul David Olangi, a dérapé lors du culte du 14 août dernier. Révoltés, certains jeunes chrétiens lésés ont par la suite déclenché un mouvement de désobéissance afin d'attirer l'attention de la coordination nationale. La situation a suscité des tensions qui auraient pu troubler l'ordre public. Ainsi, le ministre de l'Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbaka, a publié un arrêté fermant les portes de cette congrégation le 20 du même mois.

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Selon les sources concordantes, le contrôle sans partage des finances; la volonté affichée par les enfants Olangi d'imposer des dictats; les nominations arbitraires par Kinshasa aux différentes fonctions sans concertation avec les responsables locaux de Brazzaville ; l'impolitesse des missionnaires vis-à-vis des autorités congolaises ; l'exclusion des locaux dans la gestion administrative, financière et patrimoine, font partie des causes profondes de cette crise. La tenue d'une première réunion de prise de contact entre responsables et la mise en place d'une commission ad hoc sont, sans nul doute, le début de la sortie de crise.

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