Cameroun: Demande de rançon pour 9 personnes enlevées dans l'église St Mary's

Mamfe — L'enlèvement de neuf personnes (dont cinq prêtres, une religieuse et trois laïcs) dans l'assaut de l'église Sainte-Marie, dans le village de Nchang (voir Fides 19/692022) est un enlèvement avec demande de rançon. C'est ce qu'a déclaré Mgr Andrew Nkea Fuanya, archevêque de Bamenda, précisant que les ravisseurs ont exigé une rançon. Mgr Nkea a ajouté que certains groupes considéraient l'Église comme une "cible facile pour faire de l'argent". Nous rappelons que dans la soirée du vendredi 16 septembre, un groupe armé a attaqué et incendié l'église Sainte-Marie, emportant cinq prêtres, une religieuse et trois laïcs (un catéchiste, un cuisinier et une jeune fille) après l'embuscade.

Depuis 2016, les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun sont en proie à un conflit sanglant entre les séparatistes anglophones et les militaires majoritairement francophones de l'État, Les violences ont fait plus de 6 000 morts et déplacé environ un million de personnes.

Début septembre, Mgr Nkea, qui était jusqu'en mai administrateur apostolique du diocèse de Mamfe (où se trouve le village de Nchang) et président de la Conférence épiscopale du Cameroun, a appelé à une intervention de la communauté internationale, qui "semble avoir oublié la crise anglophone".

"Nous essayons d'encourager les prêtres, les religieux et les religieuses à continuer à travailler dans les deux régions anglophones", a-t-il déclaré dans une interview accordée à la section française de Vatican News, "mais nous, évêques, recevons quotidiennement des messages menaçant nos efforts de dialogue : si nous parlons au gouvernement, les sécessionnistes nous accusent d'être pro-gouvernementaux ; si nous parlons aux sécessionnistes, le gouvernement nous accuse d'être avec les sécessionnistes". C'est une situation délicate mais les évêques doivent continuer à faire leur travail de médiation entre les parties".

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