Congo-Kinshasa: Réagissant aux propos du SG de l'ONU, Marcel Ngoyi - "Antonio Guterres n'a peut-être pas pris la juste mesure de ses responsabilités"

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Editeur-Directeur Général du journal La Prospérité, Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi était approché par BSC TV, un média de la place, ce mardi 20 septembres 2022, pour donner ses impressions sur les propos du Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres portant sur l'état critique de la sécurité en RDC, particulièrement dans l'Est du pays. Pour Antonio Guterres "La vérité est que le M23 aujourd'hui est une armée moderne avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco".

"Je considère que le secrétaire générale des Nations Unies n'a peut-être pas pris la juste mesure de ses responsabilités en prononçant de tels propos. La mission des Nations Unies au Congo est là depuis plus de 20 ans, et aujourd'hui avec une clameur publique qui exige le départ de cette dernière, de part et d'autre, pace qu'on estime que le travail abattu par la Monusco n'est pas celui qui était attendu. Nous considérons donc que, des tels propos qui arrivent en ce moment où nous avons besoin d'une implication de la part de l'ONU afin de trouver une solution en vue d'une paix durable en République démocratique du Congo, sont des propos irresponsable", a déclaré Marcel Ngoyi.

Ngoyi Ngoyi Marcel pense donc que, "si cet acte n'est pas une complicité avérée, ça pourrais être une duplicité qui voudrais que le Congo soit le grenier dans lequel on vient puiser des ressources sans calcul ni réflexion, pourvu que l'on puisse résoudre des besoins existentiels des états voisins. C'est donc des propos qui cautionnent l'agression dont le Congo est victime maintenant et il est plus judicieux de condamner avec la dernière énergie la tenue des tels propos venant d'un grand de ce monde".

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"Je pourrais aller plus loin, en disant que ce qui est bon et recommandable pour ce cas c'est de réfléchir sur comment requalifier la mission de la Monusco en RDC et voir dans quelle mesure on peut donner à cette Mission un mandat plus robuste et voir comment l'équiper pour une mission renouvelée. Mais tels que ces propos sont tenus, ça laisse entrevoir une probabilité de déploiement d'une autre force, autre que la Monusco ; une sorte de force d'imposition de la paix, ce qui fait qu'au lieu de résoudre le problème de manière durable, on va connaitre une juxtaposition des forces qui remplaceront la Monusco qui, elle a déjà échoué depuis plusieurs années", a conclu Marcel Ngoyi.

 

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