Madagascar: Marc Ravalomanana - Reconquérir le pouvoir par des élections libres et transparentes

Le parti Tiako i Madagasikara semble bien motivé pour revenir à la tête du pays et fait de la transparence de la prochaine présidentielle sa principale préoccupation. Les jours sont comptés. Il reste moins d'une année et les Malgaches devront choisir celui ou celle qui dirigera le pays pour un mandat de cinq ans. Obligé d'abandonner la direction du pays en 2009 après un mouvement populaire, l'ancien président Marc Ravalomanana, patron du parti Tiako i Madagasikara (TIM) est, pour cette fois, bien lancé pour reconquérir le pouvoir.

Son parti multiplie d'ailleurs les tournées et les descentes sur terrain afin d'affermir ses bases. " Il faut tout faire pour reprendre le pouvoir par des élections propres, transparentes et acceptées par tous ", a ainsi indiqué l'ancien locataire d'Iavoloha hier.

Une chose qui semble difficile mais réalisable si on se réfère à l'histoire récente du pays. Didier Ratsiraka a pu revenir au pouvoir après l'élection présidentielle de 1996, après avoir été chassé par un mouvement populaire en 1991. Le président Andry Rajoelina a également reproduit la même performance en 2018 après avoir quitté la tête du pays suite à l'élection présidentielle de 2013. Pour Dada, ce retour devra passer par une élection sans fraude. Il appelle ainsi à la vigilance des convaincus du TIM. " À partir de maintenant, tout le monde devrait être vigilant et tout le monde devrait être prudent et fort ", a-t-il noté tout en poursuivant que " nous devons tous être à l'affût des complots qui s'orchestrent ".

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Comme tous les prétendants au pouvoir, Marc Ravalomanana explique que le salut du pays passe par lui. Même s'il a déjà passé sept ans à la tête de la Grande Île, il se considère encore comme l'homme clé pour la remettre sur les bons rails. " Même s'il existe des solutions, elles ne peuvent être mises en œuvre si ce n'est pas moi qui est au pouvoir ", a continué l'ancien homme fort du pays.

Liste électorale. Une élection transparente et acceptée par tous dépend en partie d'une liste électorale bien confectionnée et crédible. La refonte que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) mènera dans presque une semaine devrait conduire à la sincérité mais surtout à l'exclusivité de cette liste. Ainsi, en descente dans le district d'Andapa, dans la région de SAVA, Rina Randriamasinoro, secrétaire général du parti Tiako i Madagasikara se lance dans des sensibilisations. " La préparation de la liste électorale s'ouvrira dans 15 jours au plus tard, on exhorte donc les gens à vérifier leurs noms sur la liste ", a-t-il indiqué.

Des inquiétudes sont toutefois palpables dans le camp de Marc Ravalomanana. Il y a une semaine, le numéro Un de " l'Empire Tiko " tonnait : " Nous devons rester très prudents. Tout le monde dans le village, la commune, le quartier est encouragé à surveiller de près la liste électorale car nos électeurs n'ont pas le droit de voter mais les leurs, même s'ils sont morts, sont toujours sur la liste électorale. C'est pourquoi ces 1 million de doublons ont été fabriqués. Nous avons gagné mais nous avons simplement accepté ".

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