Cote d'Ivoire: Les clarifications du président de la FIBB, Mahama Coulibaly

21 Septembre 2022

" Gouverner, c'est prévoir et ne rien prévoir, c'est courir à sa perte " (Emile de Girardin, La politique universelle, 1852). Cette citation sur la vie du journaliste et homme politique français a guidé la démarche du Comité directeur de la Fédération ivoirienne de basketball (CODIR-FIBB).

Confronté à la défection de son entraineur principal, Natxo Lezkano, pour l'importantissime fenêtre 4 des qualifications de la Coupe du monde du 2023, le bureau fédéral s'est attaché les services d'un nouveau technicien.

Et c'est d'ailleurs ce dernier, Dejan Prokic, qui a conduit l'équipe nationale lors de ses trois dernières sorties à Abidjan les 26, 27 et 28 août 2022, au Palais des Sports de Treichville. Une campagne qui s'est plutôt bien déroulée avec la qualification de la Côte d'Ivoire pour la phase finale du Mondial 2023. Alors qu'il était là pour un intérim, "Dejan Prokic a été confirmé par le CODIR après analyse pertinente du contexte et des enjeux, car nous devons décider pour la nation et non pour nous", a déclaré, ce mardi 13 août, le président Mahama Coulibaly en conférence de presse. Au siège de la Fédération à Treichville, et entouré de plusieurs membres du Comité exécutif, le patron de la balle au panier a fait une mise au point sur l'actualité du moment.

En effet, depuis le week-end dernier, une lettre adressée au président de la FIBB, des joueurs de l'équipe nationale souhaitent le maintien de l'Espagnol Natxo Lezkano. Récusant ainsi le nouveau technicien, le Slovène Dejan Prokic. Quelques heures après avoir rendu publique la note des joueurs, le team manager, dans une déclaration sur les réseaux sociaux, annonce sa démission. "Je voudrais vous annoncer ma décision, très difficile, de quitter mon poste de manager de l'équipe nationale masculine", a-t-il écrit. Dans cette confusion totale et pour donner la bonne information, le président est monté au créneau.

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Abandon de poste

Abordant la situation de Natxo dont le remplacement serait à la base de la note des joueurs, Mahama Coulibaly n'a pas eu la langue de bois. Le technicien espagnol a abandonné son poste. "Natxo Lezkano a abandonné son poste sans rien dire à la Fédération. Je l'ai contacté personnellement pour lui demander s'il serait avec nous pour la 4e fenêtre qui était très importante pour nous. Parce qu'on tenait à assurer notre qualification en 2022 avant la dernière fenêtre en février 2023. Il est dubitatif. Je lui ai écrit le 14 juillet 2022 et sa réponse était attendue avant le début de la 4ème fenêtre.

Il est resté muet face à cette correspondance", a dévoilé le président de la FIBB. Face donc à ce mutisme et aussi à l'indisponibilité de son adjoint, atteint de Covid-19, la Fédération a agi en toute responsabilité en sollicitant un technicien chevronné. Dejan Prokic. Mieux, pour dissiper toutes les appréhensions qui pouvaient naître de ce changement de coach et si possible de système de jeu, le CODIR a dépêché une mission à Monastir en Tunisie lors de la préparation de la fenêtre 4.

Composée du président Mahama Coulibaly, du DTN Anicet Lavodrama et du conseiller Abou Bakayoko, cette délégation a échangé avec les joueurs. Et la suite est connue. "Malgré la difficulté, le coach avec beaucoup de psychologie et d'efficacité a réussi à conduire l'équipe à un résultat de qualité qui nous a qualifié pour le mondial", a précisé Mahama Coulibaly.

Prokic confirmé, le staff en place

Le conférencier a également fait une importante mise au point concernant le staff technique des Eléphants. S'agissant du nouveau sélectionneur, il a été confirmé par le Comité directeur. Pendant que Natxo continuer à se murer dans un silence "sans raison connue de nous malgré notre relance formelle du 14 juillet", a expliqué le président, le board de la FIBB a décidé d'opérer un "ajustement nécessaire pour nous permettre d'atteindre le nouvel objectif plus ambitieux en tenant compte des moyens, de nos forces et contraintes". En dehors donc du technicien espagnol tout le staff technique reste en place.

Cet ajustement a conduit à la nomination de Carlo Vieira, anciennement manager général, à la fonction de conseiller spécial du président chargé de la détection et du suivi de la diaspora. Une décision que ce dernier conteste à travers sa note de démission publiée sur les réseaux sociaux. Une démarche dénoncée par le CODIR. "Ce n'est pas sur les réseaux sociaux que monsieur Carlo Vieira a été nommé. S'il veut démissionner, nous attendons sa décision en bonne et due forme", a-t-il précisé.

Primes revalorisées et pas d'arriérés

La sortie a été une belle tribune pour rétablir certaines allégations. La Fédération, contrairement à ce qui a été dit et écrit, "ne doit aucun centime à Natxo", a insisté Mahama Coulibaly. Mieux, a-t-il ajouté "il a bénéficié de primes auxquelles il ne s'attendait même pas". Des primes dont ont également bénéficié les joueurs. "Nous sommes partis avec 25 000 F CFA de prime journalière à 50 000 F CFA par jour avec un pic de 3 600 000 FCFA de prime pour chaque joueur. Nous n'apprécions pas les conditions en nous comparant aux autres, nous apprécions plutôt l'évolution des moyens mis à notre disposition", a confié le patron de la balle orange.

Après avoir adressé ses remerciements et ceux de son CODIR aux autorités ivoiriennes notamment le président de la République, le Premier ministre, le ministre des Sports, le ministre Bruno Koné, les membres d'honneur, les partenaires, le secrétaire général de FIBA, les clubs, les centres de formations, les acteurs du monde du basket, et tout le grand public, il a invité le mouvement sportif à aller à un esprit d'apaisement. Mais surtout à faire confiance à la FIBB et à ses dirigeants qui ne vont pas trahir leur serment de "servir le pays et tout donner pour l'intérêt de la nation".

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