Afrique de l'Ouest: Réactions en Guinée aux sanctions "progressives" décidées par la Cédéao à New York

Les chefs d'État de la Cédéao ont finalement décidé d'appliquer une batterie de sanctions contre la Guinée, avec notamment un gel des avoirs et une interdiction de voyager pour les responsables de la transition. Les réactions n'ont pas tardé à Conakry.

L'institution a donné un mois à la junte pour renoncer à leur projet de gouverner encore trois ans. À défaut, la Cédéao, adoptera des " sanctions plus sévères ". Ce qui inquiète Front national pour la défense de la Constitution, le FNDC, comme l'explique Sekou Koundouno, son responsable stratégie et planification.

" La Cédéao depuis septembre 2021 a été très tolérante. C'est pourquoi tout ce qui advient aujourd'hui au pays n'est que de la responsabilité et de la faute de la junte. Et ses sanctions qui viennent à un moment donné où il y a un manque criard de dialogue entre les différents acteurs, nous ne pouvons qu'encourager la junte à engager des discussions avec l'institution sous-régionale, mais aussi avec l'ensemble des forces vives dans un cadre franc, sincère, sous la supervision de la communauté internationale, afin d'éviter des prochaines sanctions à la Guinée."

Le mouvement d'opposition estime par ailleurs " qu'avant cette date, s'il y a une volonté politique affichée et il y a une sincérité de la part de l'ensemble des acteurs, nous pouvons trouver des voies et moyens à nos problèmes ". Mais le temps presse, insiste Sekou Koundouno. " Il ne faudrait pas que la junte attende jusqu'à l'orée de la date fatidique du 22 octobre pour engager des discussions, chose qui pourrait être fatale pour nos concitoyens qui vivent dans une pauvreté systématique. "

Et de son côté, le porte-parole du gouvernement de transition guinéen Ousmane Gaoual Diallo déplore que la Cédéao ait privilégié les sanctions sur une démarche d'accompagnement de la Guinée. " La transition guinéenne ne doit pas se discuter simplement sur sa durée, mais sur son contenu ", a expliqué à RFI le ministre. Selon lui, il est essentiel de prendre le temps de régler le problème du fichier électoral guinéen avant d'aller aux élections.

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