Madagascar: La remise en marche d'une machine grippée

Les Malgaches, avons-nous dit à plusieurs reprises, sont des gens extrêmement patients et peuvent même paraître passifs au regard des observateurs venant de l'extérieur. Jusqu'à présent, ils ont supporté les méfaits d'une inflation galopante qui a rogné leur budget amoindri par la crise économique et ils s'attendent à une dégradation encore plus importante de leur niveau de vie dans les semaines voire dans les mois à venir.

Le pouvoir est conscient de ce glissement progressif d'une partie de la population vers la pauvreté, mais il n'arrive pas à trouver les solutions innovantes pour sortir du marasme dans lequel le pays s'enfonce.

La remise en marche d'une machine grippée

Madagascar, pays riche de ses ressources naturelles, est aujourd'hui l'un des plus pauvres du monde. Il est loin le temps où on l'appelait " l'île heureuse ". Ceux qui ont 50 ans et plus se souviennent de cette période faste des années '60 et '70 où il faisait bon vivre. L'économie était prospère et le mode de gouvernance du pouvoir de l'époque, même s'il était critiquable, assurait aux citoyens un niveau de vie appréciable. Le monde a changé, mais la Grande île n'a pas su profiter de ces changements pour évoluer et tenir le rang où elle se trouvait auparavant.

Aujourd'hui, elle se trouve en queue de peloton des pays à faible PIB. C'est vers tous les dirigeants successifs que l'on se tourne pour essayer de trouver les raisons de cette glissade vers le bas. On a touché le fond, mais on peut y remédier. Les crises que les Malgaches ont vécues durant ces deux dernières années ont mis le pays dans une situation critique, mais ceux qui sont au pouvoir n'ont pas su prendre les mesures nécessaires pour redresser la barre, empêtrés dans leurs contradictions. Ou plutôt, ils ont réagi, mais ils l'ont fait sans mener jusqu'au bout les actions initiées. Maintenant, ils essaient de remettre en marche une machine qui est grippée. Mais ils essaient de le faire tant bien que mal.

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