Un nouveau traitement de l'hypertension artérielle est concocté par l'IMRA. Plusieurs recherches sont également en cours pour traiter d'autres maladies.
Mise à part la recherche sur le traitement anticancéreux, l'Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) travaille sur une autre recherche contre l'hypertension artérielle, une des maladies fréquentes dans la Grande île à l'heure actuelle. " On constate l'augmentation du nombre de malades et de ceux qui pourraient présenter cette maladie. Celle-ci pourrait provenir de plusieurs facteurs ", précise le Pr Charles Randriamananjara, directeur général de l'IMRA, hier, lors de la célébration de son 65e anniversaire.
La recherche se base particulièrement sur une plante dont les vertus thérapeutiques s'avèrent importantes et serviront à traiter les patients atteints d'hypertension artérielle. " Nous avons mené une enquête dans un endroit où certains habitants présentent de l'hypertension artérielle. Ce qui nous a intrigués au cours de notre enquête, c'est qu'ils sont en bonne santé malgré leur état. Les personnes enquêtées ne prennent pas de médicament. Il se pourrait qu'ils utilisent des plantes pour se soigner. Nous annoncerons les résultats de notre recherche après que les procédures seront achevées ", indique-t-il.
En parallèle, d'autres recherches, comme celle sur la drépanocytose, se poursuivent dans les laboratoires de l'IMRA. Des plantes issues de la partie orientale de l'île auraient des vertus thérapeutiques pour cette maladie.
Des valeurs à pérenniser
Cependant, le changement climatique et la destruction de l'environnement menacent la survie de nos plantes médicinales et de nos plantes aromatiques. " La première solution est de les cultiver, de les connaitre et de les améliorer et ainsi, elles pourront s'exporter. Ces plantes devraient apportées des valeurs ajoutées pour les producteurs notamment ", souligne le DG de l'IMRA.
Faciliter l'accès de tous aux soins et aux médicaments est principalement l'objectif de l'Institut. " En tant que fondation, nous devons répondre à des besoins de la population. Ainsi, le défi est de pouvoir produire des médicaments en tenant compte du pouvoir d'achat des compatriotes. Nous pourrons ne pas suivre la biotechnologie, mais nous pouvons faire quelque chose avec ce que l'on a au pays ", annonce-t-il.
Lors de la journée d'hier, une série de conférences axées sur les innovations dans le processus de recherche , la conception des phytomédicaments et les enjeux de la recherche sur les plantes médicinales à Madagascar, a été organisée. À l'occasion de son 65e anniversaire, l'Institut ouvrira ses portes au public ce jour, pour des visites guidées de laboratoires et du musée.
