Madagascar: FONDS VERT - Guterres soutient Madagascar

Le président de la République s'est entretenu avec le secrétaire général des Nations Unies, jeudi. L'obtention du fonds vert pour le climat a été au centre des discussions.

"Une rencontre fructueuse". C'est ainsi que le communiqué d e l a p r é s i d e n c e d e l a République qualifie l'entretien entre Andry Rajoelina, président de la République, et Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, en marge du sommet de l'organisation mondiale, jeudi, à New York.

Selon la missive de l'institution présidentielle, l'appel lancé par le locataire d'Iavoloha à la tribune des Nations Unies, mercredi, a eu un écho favorable aux oreilles d'Antonio Guterres. Le chef de l'État a appelé les pays les plus pollueurs à concrétiser leur engagement sur la mise en place d'un Fonds vert pour le climat. Cet engagement a été affirmé durant la 21ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21), à Paris, en 2015, et réitéré à la COP 26, à Glasgow, en décembre.

Lors de la rencontre entre Andry Rajoelina et le secrétaire général des Nations Unies, "ce dernier a immédiatement donné instruction à son équipe pour accompagner Madagascar dans l'obtention de ce financement Fonds vert climat, au plus vite", affirme le communiqué de presse de la présidence de la République. Ceci puisque la Grande île dispose déjà d'un plan national d'adaptation climatique. Elle fait partie des cinq pays africains à en avoir.

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À la tribune onusienne, mercredi , le locataire d'Iavoloha a soutenu qu' étant un dans le top cinq des États africains à avoir bouclé un plan national d'adaptation climatique, Madagascar devrait, de ce fait, faire partie des premiers pays à bénéficier du Fonds vert. Une prétention soutenue et confortée par le patron des Nations Unies, à s'en tenir à la missive publiée par la présidence de la République. Le Fonds vert pour le climat est un "basket fund", auquel contribuent les pays les plus pollueurs.

Une injustice

L'idée est de transférer des fonds vers les pays les moins pollueurs, dont la grande majorité est constituée d'États en développement. Des financements pour soutenir la lutte contre les effets des changements climatiques et appuyer des projets de résilience climatique. À la COP 21, en 2015, les pays les plus pollueurs, qui sont les grandes puissances, se sont engagés à décaisser 100 milliards de dollars par an, pour le Fonds vert pour le climat.

Comme l'a noté Andry Rajoelina devant l'Assemblée générale des Nations Unies, mercredi, "cependant, l'accès au financement tourne au ralenti et aucun engagement n'a été respecté". Sur sa lancée, le locataire d'Iavoloha a soutenu, "il est injuste que les pays les moins pollueurs paient le plus lourd tribut des impacts des changements climatiques. (... ) Mon pays est le premier à subir une famine d'origine climatique [en référence à la sécheresse causant une importante insécurité alimentaire dans le Sud]".

Outre la sécheresse dans le Sud et ses conséquences humanitaires dramatiques, les cinq violents cyclones en deux mois qui ont dévasté la Grande île, en début d'année, ont aussi été des arguments présentés par le chef de l'État à New York. Des intempéries qui ont ravagé des centaines de milliers d'hectares de terre agricole. Le président Rajoelina a, par ailleurs, souligné l'urgence d'un soutien à des projets pour la résilience climatique en mettant l'accent sur les effets destructeurs de l'usage du charbon de bois et du bois de chauffe dans les pays africains.

À Madagascar, par exemple, 92% des foyers sont concernés, soit un besoin d'un hectare de forêt par an, par ménage. Dans ce sens, le communiqué de presse de la présidence de la République rapporte, du reste, que le secrétaire général des Nations Unies "partage" les préoccupations affirmées par le locataire d'Iavoloha sur les impacts des crises globales, notamment, les changements climatiques et la guerre en Ukraine. Toujours selon cette missive, Antonio Guterres a annoncé, durant cet entretien, l'ouverture d'un bureau permanent du Programme des Nations Unies pour le développement (UNEP), à Madagascar.

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