Afrique: L'AARASD veut garantir à Sultana Khaya un retour au Sahara occidental sans crainte de représailles

Paris — L'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) a demandé au gouvernement français de garantir à la militante sahraouie Sultana Khaya un retour à son pays sans crainte de représailles, après son séjour en France du 8 au 18 septembre dans le cadre de ses activités militantes. "Victime de l'oppression marocaine au Sahara occidental et remarquable résistante pacifique, Sultana Khaya a pu venir en France pour faire quelques rencontres avec des organisations de défense des droits humains et des associations de solidarité internationale (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture, Amnesty International...), et aussi des membres de la presse", lit-on dans le communiqué de l'AARASD publié vendredi soir.

Rappelant que la militante sahraouie a été enfermée dans sa maison à Boujdour occupée, encerclée par des agents marocains pendant un an et sept mois, soit pendant plus de 570 jours (de novembre 2020 à mai 2022) sans aucune justification légale, l'association a indiqué que Sultana Khaya "devait pouvoir rentrer chez elle sans crainte de représailles, et nous demandons au gouvernement français qu'il agisse en ce sens auprès de Rabat".

"Nous excluons le martyre pour elle et pour tous les Sahraouis qui revendiquent le droit à l'autodétermination et à l'indépendance de leur peuple", ajoute le communiqué.

En effet, l'association a souligné que c'est la venue de deux militants solidaires américains (du collectif Just visit Western Sahara) - qui ont pu s'installer dans sa maison à partir de mars 2022 sans que les agents marocains osent s'interposer - qui lui a permis de quitter son domicile à la fin de mai et de rejoindre les Iles Canaries (Espagne) le 1er juin, les deux Américains à ses côtés. "Sans eux, elle n'aurait pu venir jusqu'à notre pays".

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Elle a aussi salué le courage de la militante sahraouie Sultana Khaya malgré ce qu'elle a subi comme oppression et violences.

"Ses interventions orales ont toutes été marquées par sa volonté de continuer le combat, c'est-à-dire de toujours plaider pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance".

"Ce qui est certain, après tout ce qu'elle a subi, c'est qu'elle n'a pas peur. Elle n'a pas peur de mourir", réaffirmant avec force son credo : "La liberté ou le martyre, la patrie ou le martyre", conclut le texte.

Pour rappel, Sultana Khaya se trouve actuellement en Espagne. Elle a rencontré mercredi la ministre basque de l'Egalité, de la Justice et des Politiques sociales, Beatriz Artolazabal, lors de sa première visite dans la communauté autonome du Pays Basque au nord de l'Espagne, où elle s'est déplacée pour témoigner de la grave situation dans laquelle se trouve le peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental.

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