Ile Maurice: Diego

25 Septembre 2022

Les faits sont pourtant irréfutables.

À deux reprises, ces jours-ci, Milan Meetarbhan, éminent constitutionaliste, a évoqué l'excision des Chagos contestant le fait d'une vente. Meetarbhan est plus royaliste que le roi. Nul autre que sir Seewoosagur lui-même détient la vérité.

Elle a été révélée lorsque qu'un projet de loi visant à inclure Tromelin au territoire mauricien, est présenté par le gouvernement travailliste. Anerood Jugnauth au nom du MMM propose l'inclusion également des Chagos. Les Travaillistes s'y opposent arguant que l'archipel n'appartient plus à Maurice.*1

Dans un entretien au Monde, sir Seewoosagur s'était déjà expliqué : "Nous avons vendu l'île de Diego Garcia pour quelques millions de livres parce que nous redoutions qu'en cas de refus de notre part, le gouvernement de Londres ne nous accorde pas l'indépendance."*2

Il avait déjà évoqué cette défense devant un Select Committee que j'avais présidé : "J'avais à décider ce qui était mieux ; céder une partie de notre territoire que peu de gens connaissent ou l'indépendance. J'ai pensé que l'indépendance était primordiale... "*3

Chacun appréciera mais peut-être est-il plus utile de penser l'avenir. Il pourrait passer, par voie diplomatique, par une négociation sur la rétrocession à Maurice des îles du BIOT non utiles à "la défense de l'Occident", comme disent les Anglais. Une forme de souveraineté partagée.

*1. Mauritius Legislative Debates, 26 July 1980.

*2. Le Monde, 13 mars 1976.

*3. Report of the Select Committee on the Excision of the Chagos Archipelago, June 1983.

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