Congo-Kinshasa: Mesures chirurgicales!

On ne cessera jamais d'en parler tant que les compatriotes vivant dans la partie orientale du pays demeureront victimes expiatoires d'une sorte de complot des détracteurs de la République Démocratique du Congo.

La situation sécuritaire n'est pas bonne. L'ennemi ne veut pas lâcher prise dans l'Est. Plus grave, cette situation précaire s'est répandue à l'Ouest avec le conflit Teke-Yaka. Pour ne parler que de la partie orientale, les autorités du pays viennent d'autoriser le déploiement des armées étrangères venues en appui aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo, conformément à la volonté exprimée par les Chefs d'Etat de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).

Depuis le 19 septembre dernier, cette force régionale a foulé le sol congolais via la frontière de Kasindi. C'est visiblement le début des opérations militaires visant à traquer des groupes rebelles. Cependant, des observateurs s'interrogent : Jusqu'où iraient-elles, ces opérations ? Combien d'éléments ont-ils été sélectionnés pour combattre au front, aux côtés des éléments de FARDC ? Une série de questions qui relève peut être des secrets militaires à ne pas dévoiler à l'ennemi. Toutefois, il faut que l'on y pense. Dans l'entre temps, à Kwamouth, le conflit communautaire Teke-Yaka prend des proportions alarmantes.

L'on compte plusieurs dizaines de morts à ce jour. L'ancien Premier Ministre, Adolphe Muzito, a effectué une mission de pacification dans le Grand Bandundu pour, justement, consulter différents ténors dans ce conflit en vue de la restauration de la paix. Il a proposé, à son retour, des pistes de solution. Et si le Gouvernement en prenait compte ?

Avec la table ronde envisagée, et si l'on s'appuyait sur les vérités déballées par le leader de Nouvel Elan, de surcroit notable de cette partie du pays, pour rétablir les responsabilités ? Autant s'interroger au vu des proportions que prend ce conflit. L'heure est aux mesures sérieuses, aux chirurgicales. La survie de l'Etat en dépend.

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