Congo-Kinshasa: L'escalade des violences communautaires autour du Maï-Ndombe inquiète les autorités

La tension est toujours vive dans la province de Maï-Ndombe, dans l'ouest de la RDC. Les violences liées à un conflit entre les communautés teke et yaka ne sont plus circonscrites dans le seul territoire de Kwamouth. Elles s'étendent vers d'autres zones. Ces derniers jours, le territoire voisin de Bagata a également été touché.

Entre le 25 juillet et le 10 août, plusieurs raids ont été menés par des assaillants teke contre des villages yaka, deux communautés qui s'opposent. Les violences s'étaient rapidement étendues dans la région atteignant la route stratégique Bandundu-Mongata-Kinshasa où des barrages illégaux ont été érigés.

Plusieurs rapports alertent sur la possibilité de voir ces violences s'étendre dans d'autres zones des provinces du Kwilu, du Kwango où même dans la périphérie de Kinshasa où sont installées des membres des deux communautés Yaka et Teke.

Au moins 50 militaires ont été tués dans les affrontements et cette escalade inquiète particulièrement les autorités. Ce qui était présenté initialement comme un conflit communautaire est perçu depuis quelques jours comme un projet plus dangereux entretenu, selon les mots du président Félix Tshisekedi, par une " main noire ". À Kwamouth, certaines sources indiquent qu'une milice armée s'est constituée et est conduite par un ancien militaire surnommé Cobra. Très peu d'informations sont à ce jour connues de cette milice.

À ce stade, les interventions de l'armée ont permis de récupérer des fusils d'assaut de type AK-47 et d'autres armes et munitions artisanales. De sources gouvernementales, on apprend aussi que 81 personnes ont été arrêtées dont une soixantaine transférée à Kinshasa.

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