Un miracle. Comme par enchantement la rue de la Petite Vitesse, qui doit son nom à la circulation au ralenti sur cet axe, a été débarrassée de ses marchands indisciplinés qui squattent la chaussée depuis des années. Les Tananariviens ont cru rêver. On croyait que cette rue était dédiée aux marchands à jamais. Il a fallu un petit courage et une bonne dose de volonté politique pour arriver à ce résultat prodigieux. Les marchands sont réputés intouchables surtout en période électorale. Toutes les tentatives pour les chasser se sont ainsi heurtées à une crainte d'un verdict accablant des urnes.
Pourtant la majorité des marchands de rue sont une population flottante qui viennent des environs de la capitale juste pour squatter les trottoirs. Ceux de la Petite Vitesse n'ont jamais voulu intégrer le marché Fitiavana construit en 2010 et qui n'a jamais servi. Aujourd'hui, après la restructuration de la circulation, il fallait prendre des mesures pour dégager les marchands qui obstruent certains axes pour que tout s'enchaîne. Les efforts en amont doivent être suivis par une fluidité en aval sinon c'est vain.
Maintenant, il reste à savoir si la Cua ira au bout de ses intentions ou va céder sous la pression des marchands, plier sous la loi du marché. Le constat est que les bonnes mesures n'ont chanté qu'un seul été. Mais il semble que cette fois la mairie est déterminée à ne rien lâcher. Le maire semble les jalons d'un second mandat. Les électeurs jugeront sur pièce. Si ce qui a été resté à la Petite Vitesse se confirme ailleurs, le gain d'un grand défi lui tend les bras. Les Tananariviens n'attendent que ça.