Madagascar: Protection des consommateurs - Plusieurs parties impliquées

Pour aboutir à davantage de résultats probants dans le cadre de la lutte contre l'inflation et de la protection des consommateurs, les responsables publics privilégient le dialogue et l'engagement des diverses parties prenantes. Suite à la hausse remarquable des prix des produits de consommation courante sur le marché du fait notamment du phénomène d'inflation mondiale causée, entre autres, par la hausse du coût du transport maritime et la guerre en Ukraine, les autorités ont multiplié les actions visant à mieux préserver le pouvoir d'achat de la population et faire respecter les droits des consommateurs. Des initiatives qui, selon les responsables, privilégient le renforcement du partenariat avec les différentes parties prenantes, au premier rang desquelles les organisations dédiées à la protection des consommateurs.

Dernièrement, le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) a indiqué que la collaboration avec les organisations protectrices des consommateurs et les commerçants sont en cours de renforcement. Le but affiché est de fluidifier davantage les échanges entre les parties prenantes et renforcer la coordination des actions entreprises, ainsi que celles encore à engager. Pour Isidore Razanakoto, Directeur général du Commerce et de la Consommation au sein de ce département, les groupes concernés ont réitéré leur volonté de travailler étroitement avec le gouvernement pour mieux lutter contre la vie chère. Haingo Andriamadison, Directeur en charge de la protection des consommateurs ajoute que plusieurs rencontres ont été initiées avec les importateurs, les grossistes et les détaillants pour mieux cerner les difficultés auxquelles les opérateurs font face.

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Concernant particulièrement les Produits de Première Nécessité (PPN), les négociants et les commerçants ont promis d'informer régulièrement le partenaire public de l'évolution du contexte notamment au niveau des stocks et de l'approvisionnement. Les échanges ont ainsi permis de savoir que les prix de l'huile et de la farine devraient être stabilisés jusqu'au mois de décembre de cette année. La nécessité d'une meilleure collaboration avec l'Administration fiscale a aussi été évoquée.

Rappelons qu'en juin dernier, lors de la célébration de la Semaine de la consommation, le MICC a déjà souligné à plusieurs reprises que la préservation du pouvoir d'achat de la population passera par l'engagement de tous à travers un cadre de partenariat dynamique. Il a aussi été indiqué qu'après la phase d'information et de sensibilisation, les responsables sont tenus d'appliquer les sanctions prévues en cas d'infraction. On sait ainsi que des magasins ont déjà été fermés pour n'avoir pas respecté la règle établie en matière de tarification des marchandises.

Des acquis à consolider

Toujours en matière de protection des consommateurs, le MICC soutient que des efforts de communication sont consentis pour mieux faire connaitre les entités en activité à l'instar du Conseil de la Concurrence dans la lutte contre le monopole commercial et les divers abus. Cette dernière qui joue un rôle de premier plan pour fédérer les institutions concernées pour la protection de la population en analysant les impacts de la concurrence commerciale dans son quotidien.

Edgard Razafindravahy, ministre en charge de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, a affirmé à ce sujet que le Conseil de la Concurrence et là pour prendre ses responsabilités pour assainir le marché et permettre aux consommateurs d'acheter les marchandises à leurs justes prix. Le membre du gouvernement qui a aussi fait remarquer que la consommation ne concerne pas seulement les prix des produits mais aussi la qualité des denrées commercialisés, ainsi que le respect des engagements pris en matière de fourniture de services par les opérateurs comme ceux opérant dans les télécommunications, les services financiers ou encore la logistique.

En tout cas, grâce à une meilleure écoute des plateformes se consacrant à la promotion et la protection des droits des consommateurs, des contrôles réguliers menés sur le terrain et l'esprit de dialogue instauré avec les opérateurs de la chaîne de valeur commerciale, force est de constater que des résultats tangibles ont été obtenus au profit des consommateurs. L'heure est à la consolidation des acquis engrangés ces derniers temps et aussi à la prise de nouvelles mesures qui s'imposent afin de mettre fin aux fléaux comme la commercialisation de carburant frelaté ou encore la vente illicite de médicaments.

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