Le Congo démocratique mérite une attention particulière. Le Président Félix Tshisekedi dans son discours tenu du haut de la tribune de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies, avait d'ores et déjà épinglé quelques points essentiels qui préoccupent au plus haut point sa mère patrie.
Après avoir dénoncé l'agression de son pays par son voisin le Rwanda sous couvert du mouvement rebelle M23, il avait réaffirmé la détermination du peuple congolais et de ses dirigeants à défendre l'intégrité de leur pays dans le respect du droit international. Ainsi, les allégations de Kigali sur la soutenance de la République Démocratique du Congo aux rebelles du FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) afin de déstabiliser la République Rwandaise ont été balayées.
Aujourd'hui,les autorités du pays viennent d'autoriser le déploiement des armées étrangères venues en appui aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo, conformément à la volonté exprimée par les Chefs d'Etat de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Depuis le 19 septembre dernier, cette force régionale a foulé le sol congolais via la frontière de Kasindi.
C'est visiblement le début des opérations militaires visant à traquer des groupes rebelles. Cependant, des observateurs s'interrogent : Jusqu'où iraient-elles, ces opérations ? Combien d'éléments ont-ils été sélectionnés pour combattre au front, aux côtés des éléments de FARDC ? Combien d'années cela va durer ? Une série de questions qui relève peut être des secrets militaires à ne pas dévoiler à l'ennemi. Toutefois, il faut que l'on y pense. Du nord au sud, de l'Est et voici à présent à l'ouest, le conflit communautaire Teke-Yaka continue à prendre des proportions inquiétantes. Que faut-il faire pour mettre un terme à ce conflit ?
L'ancien Premier Ministre, Adolphe Muzito, a effectué une mission de pacification dans le Grand Bandundu pour, justement, consulter différents ténors dans ce conflit en vue de la restauration de la paix. Il a proposé, à son retour, des pistes de solution. Et si le Gouvernement en prenait compte ? Avec la table ronde envisagée, et si l'on s'appuyait sur les vérités déballées par le leader de Nouvel Elan, de surcroit notable de cette partie du pays, pour rétablir les responsabilités ? Toutes les propositions doivent être examinées et de toute évidence, l'unité nationale doit toujours primer.
