Congo-Kinshasa: Départ de la MONUSCO, levée de l'état de siège et Bunagana, Goma - Les mouvements citoyens grognent

Au cours d'une adresse à la presse ce dimanche 25 septembre 2022, les mouvements citoyens ont annoncé la tenue de deux journées villes-mortes à partir de ce lundi 26 septembre et le mardi 27 septembre 2022 afin de réclamer le départ immédiat de la Monusco sur le sol congolais, la levée de l'état de siège au Nord-Kivu et l'occupation de la cité frontalière de Bunagana par les rebelles du M23 sous l'appui du Rwanda.

Selon Maître Jimmy Nziali de la Génération Positive, les mouvements citoyens ainsi que la population de la province du Nord-Kivu victime de l'insécurité depuis plus de deux décennies et bientôt trois réclament le départ de la Monusco qui ne fait presque rien, cela suite à la prolifération des groupes armés, l'état de siège qui a "lamentablement échoué", mais aussi la cité de Bunagana qui reste entre les mains du Rwanda. Cause pour laquelle il est presque temps que la population se prenne en charge, en assistant à ces 2 journées villes-mortes.

"Nous profitons de cette occasion pour confirmer nos deux journées villes mortes à partir de demain lundi 26 septembre 2022, mais aussi le mardi 27 septembre 2022 car il est inconcevable que notre population continue de vivre ce calvaire qui n'a pas encore dit son dernier mot dans la province du Nord-Kivu. La Monusco qui est chez nous depuis plus de 20 ans a déjà montré ses limites dans la recherche de la paix en province du Nord-Kivu où il y a des enfants qui sont nés dans la guerre et qui grandissent toujours dans cette même situation qui est inacceptable.

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Le Secrétaire général de l'ONU a, au cours de la récente assemblée générale de son organisation, montré une fois de plus l'incapacité de la Monusco pour nous sécuriser. Nous demandons aussi au gouverneur militaire, le Lieutenant-Général Constant Ndima, le maire de la ville François Kabeya de marcher aussi pacifiquement à partir de demain pour dire non à la Monusco. Ne pas le faire comme les autres citoyens et tirer sur la population qui sera pacifique demain prouvera à la face du monde que les autorités militaires sont aussi complices de ce malheur. C'est pourquoi, nous devons tous manifester. A part cela, l'état de siège a aussi montré ses limites, en échouant lamentablement mais aussi en violant les lois de la République car toutes les autorités militaires semblent se faire passer en haut de la loi ", précise Jimmy Nziali.

Pour Eric Bwanapuwa du Mouvement Citoyen " Mouvement National Congolais ", il n'est pas normal que la cité frontalière de Bunagana reste sous occupation du M23 cela sans qu'aucune grande action militaire ne soit faite, ce qu'il qualifie d'inadmissible. "Nous appelons toute la population de la ville de Goma d'être dans les rues de Goma à partir de demain pour dire à nos autorités afin de récupérer Bunagana le plus vite possible", dit-il.

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