Sénégal: Risques agricoles - Les transferts d'argent, un instrument de gestion

27 Septembre 2022

Les transferts d'argent vers les populations rurales peuvent être des outils de gestions des risques agricoles. En effet, selon une étude, les personnes qui reçoivent des envois de fonds sont plus résilients aux chocs climatiques, car pouvant compter sur une autre pour résoudre leurs problèmes immédiats.

Les différentes études menées par la plateforme pour la gestion des risques agricoles (Parm) et le ministère de l'agriculture et de l'équipement rural ont montré que les populations du monde rural qui reçoivent des transferts d'argent sont plus résilients aux chocs climatiques car pouvant compter sur une personne pour résoudre leurs problèmes immédiats. L'information a été livrée par Fréderic Ponsot expert en transfert d'argent et inclusion financière au Fonds international de développement agricole (Fida). Il s'exprimait hier, lundi 26 septembre lors de l'atelier de partage des connaissances sur les risques agricoles au Sénégal.

"Quand il n'y a pas de pluies, les gens sont obligés de replanter. Dans ce cas, ils peuvent utiliser les transferts d'argent pour acheter à nouveau des intrants. Lorsqu'ils ont des semences de mauvaises qualités également ils peuvent demander à un parent de les aider à acheter des semences ", explique-t-il. Malgré cette résilience plus forte, il relève que les gens n'arrivent pas à accéder aux services financiers. "Souvent, ils reçoivent les transferts de façon informelle. Ce qui les limite pour développer des stratégies appropriées à longs termes. Le projet va les accompagner à rentrer en relations avec les services financiers et à développer des stratégies à longs termes tout en bénéficiant aussi des services de conseils agricoles des agences gouvernementales. C'est une approche intégrée qu'on souhaite mettre en place", a indiqué M. Ponsot.

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Selon Pape Malick Ndaw, secrétaire général du ministère de l'agriculture, de l'équipement rural et de la souveraineté alimentaire, les agriculteurs sont exposés principalement à des risques qui sont liés aux effets des changements climatiques, à des maladies ou encore aux ravageurs. Par ailleurs, il informe que les dégâts provoqués par les criquets pèlerins en 2020 ont été estimés à plus de 2 millions de tonnes de cultures, soit 20% des besoins alimentaires de la population dans la région du Sahel. Aussi, ajoute-t-il, les feux de brousses impactent négativement la biomasse qui se répercute sur la production de viande dont les pertes sont évaluées à 150 milliards pour la période 2007-2010 alors que celles liées aux risques sur la pêche, sont estimées à environ 150 milliards F Cfa au Sénégal.

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