Cote d'Ivoire: Cadre macroéconomique - Le gouvernement revoit à la baisse la pression fiscale en 2022

25 Septembre 2022

Une conséquence de l'effet ciseau. Les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère et les pertes substantielles de recettes fiscales à travers la subvention des produits pétroliers ont entrainé une augmentation des dépenses budgétaires et une révision à la baisse de la pression fiscale en 2022. Celle-ci est passée de 12,8% à 12,3%, a révélé Vassogbo Bamba, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Economie et des Finances.

Ouvrant la 14e édition de l'atelier de mise en cohérence des agrégats macroéconomiques, le 20 septembre 2022 à Grand-Bassam, il a fait savoir que l'inflation devrait être maîtrisée en dessous de 3%. Par ailleurs, a-t-il indiqué, en lien avec l'exécution du PND 2021-2025 ainsi que les nouvelles contingences issues de la crise russo-ukrainienne et de la situation politico-sécuritaire dans le Sahel, le déficit budgétaire sera progressivement réduit pour atteindre la cible de 3% de l'UEMOA en 2025.

" La pression fiscale progresserait en moyenne de 0,6 point de pourcentage du PIB l'an sur la période 2023-2024 pour se situer à 13,5% en 2024. Le risque de surendettement de la Côte d'Ivoire devrait rester modéré ", a déclaré Vassogbo Bamba.

Relativement aux travaux de l'atelier, il a fait savoir qu'ils vont prendre en compte le nouveau contexte pour établir les nouvelles projections du cadre macroéconomique 2022-2027 au regard des évolutions conjoncturelles à fin juin 2022.

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Le risque de surendettement de la Côte d'Ivoire reste modéré

" Les conclusions de l'atelier doivent poser un diagnostic clair de notre économie et proposer des orientations de politiques économiques pour préserver la solidité du cadre macroéconomique ", a-t-il exhorté les participants à l'atelier.

L'atelier, a expliqué le président du comité d'organisation Silué Klotioloma (directeur des Prévisions, des politiques et des statistiques économiques), s'inscrit dans le cadre des travaux de révision du cadre macroéconomique à moyen terme. " Ainsi, au regard des évolutions conjoncturelles du premier semestre 2022, nous procèderons ici à la révision des projections macroéconomiques 2022-2027 faites au mois de mars 2022 à la faveur de l'arrivée de la Mission du FMI au titre de l'article IV ", a-t-il introduit.

Ces prévisions, a-t-il souligné, n'ont pas totalement pris en compte les derniers développements de l'actualité économique récente. Notamment la persistance des effets de la Covid-19 en Chine, l'aggravation du conflit russo-ukrainien et sa spirale inflationniste permanente.

Au terme des travaux, de nouvelles projections des quatre comptes macroéconomiques (secteur réel, finances publiques, balance des paiements et situation monétaire) intégrant ces aspects seront faites. Elles seront complétées par une mise à jour de l'analyse de viabilité de la dette ainsi que par les réformes sectorielles mises en œuvre depuis la fin du dernier programme économique et financier. L'atelier prend fin le 23 septembre 2022.

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