Congo-Brazzaville: Violences en milieu scolaire - Un des défis de la prochaine rentrée des classes

Des violences de tous ordres sont observées dans les écoles depuis quelques années déjà. Renforcer le dispositif de lutte contre ce fléau est l'un des défis de la prochaine année scolaire dont la rentrée est prévue pour le lundi 3 octobre.

Depuis un certain temps, les rivalités entre les lycées d'enseignement technique et général accroissent les violences en milieu scolaire à Brazzaville et à Pointe-Noire. Au dernier trimestre de l'année scolaire écoulée, en mai plus précisément, des élèves ont été interpellés par les forces de police avant d'être présentés devant le procureur puis transférés à la Maison d'arrêt, écroués par le juge des enfants et le quatrième cabinet d'instruction près le Tribunal de grande instance de Brazzaville. Motifs : destruction de biens immobiliers et tentative d'incendie volontaire.

Dispositif à consolider

Face à la recrudescence des violences en milieu scolaire, les pouvoirs publics ne sont pas restés bras croisés. Comme mesure de prévention, le gouvernement avait résolu d'installer les postes de police dans les établissements scolaires. Le cas du complexe Antonio-Agostinho- Neto qui abrite deux lycées, un collège et une école primaire où les bagarres avaient causé la mort d'un élève. Depuis qu'un poste de police y a été installé, en décembre 2021, élèves et enseignants travaillent dans la quiétude. Les ministres Jean-Luc Mouthou et Raymond Zéphirin Mboulou qui inauguraient ce poste de sécurité publique soulignaient que l'initiative devrait être élargie à d'autres établissements, de sorte que les élèves apprennent dans les meilleures conditions et que les violences en milieu scolaire soient anticipées.

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A ce jour, l'élargissement de cette initiative jugée louable par les élèves, parents d'élèves et personnel enseignant tarde à se réaliser. Cette réalisation ne se fera pas en claquant les doigts, encore faudrait-il que les moyens conséquents soient réunis pour installer les postes de police dans d'autres établissements.

Des partenaires comme l'Unicef

Dans la lutte contre les violences en milieu scolaire, le gouvernement n'est pas seul. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) qui a, entre autres, vocation d'assurer la protection de l'enfance met en œuvre l'initiative "Apprendre en sécurité". Cadre institutionnel, prévention de violences, mobilisations de ressources font partie des axes d'intervention de ce projet à Brazzaville, à Pointe-Noire et dans la Likouala. Il est question pour l'agence onusienne, en collaboration avec ses multiples partenaires, d'apporter sa pierre à l'édifice pour mettre fin aux violences scolaires. La représentante de l'Unicef, Chantal Umutoni, a réitéré la volonté de travailler d'arrache-pied pour cette cause, lors du tout récent Conseil national de l'éducation préscolaire, primaire et secondaire tenu il y a quelques jours à Brazzaville.

Pour l'année scolaire qui commence

La rentrée des classes est prévue pour le 3 octobre. La qualité des apprentissages, les performances du système éducatif dépendent en partie de l'ordre qui doit régner dans les établissements scolaires. Le gouvernement et ses partenaires, dont les parents d'élèves, devraient redoubler d'efforts pour lutter efficacement contre les violences en milieu scolaire. L'initiative visant à installer les postes de police dans les écoles devrait s'élargir progressivement, notamment dans les établissements qui constituent des points chauds, lesquels sont d'ailleurs connus. L'augmentation des violences dans les écoles en fait un impératif.

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