Madagascar: Anjozorobe - Deux militaires impliqués dans une affaire de meurtre et kidnapping

Suite à la mort d'un homme de 50 ans à Ambahiboho, dans le Fokontany Mahavelona, Commune Rurale Ambohibary Vohilena, District d'Anjozorobe, un militaire de première classe a été poursuivi pour homicide. Ce lundi vers 11 heures, le défunt a été surpris en flagrant délit pour vol d'une poule sur les lieux. Un soldat en service dans la localité du DSS ou détachement spécial de sécurité Marovazaha a décidé de violenter pendant des heures le voleur en prétextant un redressement de la mauvaise conduite de ce dernier. Dans la soirée, l'homme a rendu l'âme dans sa maison.

Après sa mort, le militaire a proféré des menaces à l'égard de la famille de la victime, les menaçant d'étouffer l'affaire. Cependant, un membre de la famille a avisé la gendarmerie d'Ambohibary Vohilena sur les faits. Par la suite, des éléments de la gendarmerie se sont rendus sur les lieux pour la constatation d'usage suivi d'un médecin. Le corps de la victime présentait des traces de blessures et des traces se trouvaient également sur son dos. Une enquête a été donc ouverte pour mettre la lumière sur l'affaire et déterminer l'implication du militaire dans le meurtre.

Les gendarmes ont découvert dans leur enquête qu'un autre militaire en service du même détachement est complice des auteurs de cas de kidnapping dans la Commune rurale d'Amboasary-Nord survenu le 29 août dernier. Pour l'heure, même après des convocations, il ne s'est pas présenté à ses chefs hiérarchiques. L'enquête des gendarmes se poursuit sur l'affaire du meurtre et de kidnapping.

L'éthique des agents de force l'ordre dans les milieux ruraux pose problème. Les soldats sont envoyés dans les zones rurales pour sécuriser les zones à risques mais non pour commettre des actes qui violent les droits de l'Hmme comme le racket et la torture. Cependant, des cas isolés d'indiscipline ne permettent pas de qualifier tous les militaires de détracteurs. La moralisation de l'armée reste alors un défi majeur pour les pouvoirs publics.

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