"103 pour 1000 naissances vivantes présentent des infections bactériennes sévères probables. 62.6 pour 1000 naissances vivantes en présentent des infections précoces tandis que 44.5 pour 1000 naissances observent des infections bactériennes sévères tardives ". Ce sont là les taux de prévalence des infections bactériennes chez les nouveau-nés d'après les résultats du programme Birdy 2 ou Bacterial Infections and Antibiotic Resistant Diseases among Young children in Low Income Countries. Présentés à Ambodivona hier, les résultats de ce programme avancent que lesdites infections sont " très élevées à Madagascar comparées aux autres pays comme celles de l'Amérique du Nord ". " On a un taux qui est dix fois supérieur à celui observé dans les autres pays ", a-t-on avancé hier lors de la présentation des résultats du programme Birdy 2. Soit, un taux de prévalence de " 11.7 pour mille naissances vivantes pour les cas documentés ", c'est-à-dire " les cas où il a été possible de recueillir des informations sur les germes en cause ".
Résistance. La journée d'hier a également permis de savoir que la majorité des infections bactériennes sévères ont eu lieu pendant la première semaine de vie du nourrisson. Aussi, de nombreuses infections seraient multirésistantes aux antibiotiques recommandés par l'Organisation mondiale de la santé.
Trois facteurs ont été démontrés comme causes pouvant entraîner ces infections bactériennes chez les nourrissons. Entre autres, le liquide amniotique fétide, la nécessité de réanimation à la naissance et la faible pondération à la naissance. Il n'y aurait pas de relation entre les infections bactériennes et les infrastructures sanitaires ou encore l'endroit où l'enfant est né si l'on en croit les explications du coordonnateur d'études cliniques auprès de l'Institut Pasteur de Madagascar.