Tunisie: CJD - Enquête sur la perception des services digitalisés de l'administration publique - L'insatisfaction s'installe

29 Septembre 2022

Selon l'enquête, plus de 72% des dirigeants d'entreprise exigent la suppression de la légalisation des signatures et la certification conforme à l'origine. Le Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD), relevant de l'Utica, a organisé, récemment, une conférence de présentation des résultats d'une enquête sur la perception des services digitalisés de l'administration publique.

Réalisée par l'institut de sondage "One to One", l'enquête a été effectuée auprès d'un échantillon représentatif, composé de 1.201 entreprises réparties selon la taille et les secteurs d'activité. Ainsi, plus de 60% des entreprises répondantes ont moins de 20 salariés et plus de 40% d'entre elles opèrent dans le secteur de l'industrie. L'enquête s'est étalée sur la période du 9 mai au 17 juin de l'année en cours et a couvert les 24 gouvernorats. Sa méthodologie s'est basée sur l'administration d'un questionnaire structuré par téléphone.

Obstacle à l'efficacité des services digitalisés

Présentés par Youssef Meddeb, CEO de "One to One", les résultats de l'enquête révèlent que la digitalisation des services administratifs figure en tête des attentes des dirigeants d'entreprise avec un taux de 46,1% . Près de 60% des entreprises sont insatisfaites du degré de digitalisation de l'administration publique, dont 32,2% sont très insatisfaites. Ce taux passe à 36,4% pour les entreprises du secteur des services et 36,2% pour les grandes entreprises. Une grande majorité (84,8%) trouve qu'il y a une déficience en informations sur les services digitalisés. S'agissant du recours aux services digitaux de l'administration, l'enquête a révélé que sur 16 différentes administrations, les entreprises utilisent, en moyenne, les services digitalisés de seulement 5 administrations. Le taux de satisfaction par rapport aux services digitaux disponibles a atteint les 78%, dont 20% ont témoigné une satisfaction très élevée.

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Pour les chefs d'entreprise, l'infrastructure technologique demeure un frein à la numérisation de l'administration. En effet, plus de 82% des répondants affirment que l'infrastructure Internet constitue un obstacle au moins modéré à l'efficacité des services digitalisés.

Des actions urgentes à mener

En ce qui concerne les raisons d'insatisfaction par rapport aux services utilisés, les dirigeants d'entreprise évoquent, en premier lieu, le fait de devoir se déplacer tout de même à l'administration (42,7%), ce qui dénote un problème d'efficacité perçu. Ensuite, il y a la lourdeur des plateformes et des sites web dédiés aux services digitaux (32,3%), tandis que 28,3% des entreprises évoquent un manque d'information et 24,7% déplorent la difficulté d'utilisation des services en question. Pour remédier à toutes ces insuffisances, les entreprises recommandent de mener des actions urgentes, notamment l'installation d'une infrastructure technologique appropriée (43,5% des répondants), la sensibilisation sur l'usage des services en ligne via des campagnes de communication (36,3%) et l'instauration de l'obligation du service en ligne au sein des administrations (28,7%). S'agissant des priorités en matière de services digitalisés, la suppression de la légalisation des signatures et la certification conforme à l'origine viennent en tête des revendications des dirigeants d'entreprise avec un taux 72,4%.

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