Congo-Kinshasa: Police judiciaire - Enquête ouverte suite à l'agression d'un abbé

La police judiciaire a ouvert une enquête pour tirer au clair la situation de l'abbé Fred Mbemba Makiza, prêtre de l'Archidiocèse de Brazzaville, physiquement agressé par des hommes armés de machettes et de poignards à quelques encablures du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, dans la nuit du 20 septembre.

La violence des coups a engendré de graves blessures sur la victime, l'abbé Fred Mbemba Makiza. " Ses jours ne sont pas en danger, quoiqu'il soit encore soumis à plusieurs interventions chirurgicales ", précise un communiqué de presse de l'Archidiocèse de Brazzaville, rendu public le 27 septembre, signé par l'abbé Donatien Bizaboulou, vicaire épiscopal, chargé du clergé.

Les services de la police judiciaire ont été saisis, une plainte a été déposée et une enquête est déjà en cours. " Nous attendons l'aboutissement afin que les coupables soient punis conformément à la loi ", souligne le même document. En attendant les conclusions de cette enquête, il est demandé aux catholiques de Brazzaville de porter l'abbé Fred Mbemba Makiza en prières.

Le communiqué de presse de l'Archidiocèse a, par ailleurs, souligné que la violence comme moyen de régler les conflits ou de parvenir à ses fins semble devenir de plus en plus banale dans le pays. Une réalité observable avec la montée en puissance du banditisme incarné par des gangs de "bébés noirs" qui se prolifèrent un peu partout.

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Le 31 août dernier, la force publique annonçait une opération dénommée "Esprit ya ba démons" visant à éradiquer le phénomène. Le commandant de la Gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, soulignait à cette occasion que le moindre laxisme des pouvoirs publics renforcera le sentiment d'impunité dans la conscience de ces derniers et celui de plus grande insécurité de la population résignée à vivre les violences qui lui sont imposées par les "bébés noirs".

La Force publique, agissant en opération combinée, continuera à traquer "les bébés noirs", au nom de la loi, pour garantir la paix et la sécurité publique de la population, rassurait-il. Il ne faudrait donc pas que la réalité sur le terrain mette à mal la bonne volonté des pouvoirs publics de mettre fin au banditisme urbain.

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