Ile Maurice: Santé publique - Nouvelle stratégie de prévention du VIH au pays

La Santé et les ONG renforcent leur arsenal pour lutter contre le VIH/sida en misant sur une nouvelle stratégie de prévention, la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP). Le lancement de la PrEP mercredi dernier s'inscrit dans le plan d'action nationale 2023-2027 du ministère, avec des objectifs de réduction drastique du nombre de nouveaux cas et de décès d'ici 2030. Le ministère de la Santé, en collaboration avec des organisations non gouvernementales (ONG), a officiellement lancé la campagne pour la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP). Il s'agit d'une stratégie de prévention du VIH qui consiste à prendre un médicament antirétroviral pour éviter d'être contaminé. Ce médicament préventif est le dernier outil dans la lutte contre la propagation du virus du VIH. Pour l'occasion, trois clips sur l'avantage de ce médicament ont été lancés.

Le but de ce lancement, a expliqué le Dr Kailesh Jagutpal, est de permettre aux personnes vivant avec le VIH d'avoir une vie normale. "Une personne séropositive a une vie normale, mais le risque de transmission à son partenaire est toujours présent. D'où l'importance d'avoir ce traitement qui empêche la contamination." La PrEP protège aussi les enfants naissant de mères séropositives.

De plus, ce sera aussi un outil pour empêcher la propagation du VIH parmi les utilisateurs de drogues. "Nou ti anvi péna enn popilasion de toxikomann, mé sé enn réalité. Il faut donc les protéger." Le lancement de la PrEP s'inscrit dans le plan d'action nationale 2023-2027 du ministère.

%

One -stop shop

L'objectif est de réduire les nouvelles infections de 25 % et les décès liés au VIH/sida de 50 %, d'éliminer la transmission de la mère à l'enfant et de renforcer l'accès aux soins. Le but est de n'avoir aucune nouvelle infection ni aucun décès en 2030. Pour rappel, l'année dernière, le nombre de personnes qui prenaient le traitement de PrEP était de 78. Depuis, d'autres sous-programmes ont été lancés, comme la PrEP pour les femmes ou encore pour les partenaires des toxicomanes. De plus, les obstacles par rapport à l'adhésion au traitement ont été identifiés. Ainsi, par exemple, la population cible est marginale, ce qui est un frein à l'accès au soin.

Des peer educators ont été recrutés. L'autre projet du ministère et des ONG est la mise en place des one-stop-shops pour les soins. Ces centres de santé dispenseront le traitement pour le VIH, et la PrEP, ainsi que des soins pour l'hépatite C, les dépistages et les soins pour les maladies non transmissibles.

Des informations sur la vie sexuelle seront aussi disponibles et concerneront surtout les personnes dont les partenaires sont infectés. Freiner la propagation passe aussi par le dépistage. Le ministère de la Santé a récemment autorisé le stockage des tests rapides dans les pharmacies et les médecins du privé ont la possibilité de tester leurs patients.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.