La rareté de l'huile alimentaire inquiète les consommateurs antsiranais. Le bateau qui doit ravitailler le Nord est bloqué à Sainte-Marie à cause de la météo. L'huile alimentaire fait partie des principaux produits consommés dans la région car elle est l'une des denrées que les gens consomment chaque jour. Justine, une femme au foyer qui habite au quartier Place Kabary, affirme que, depuis quelques jours, elle cherche un bidon d'huile, mais n'en trouve pas. Une commerçante de Bazary Kely confie que le prix de l'huile a réellement augmenté. Le litre d'huile en vrac coûte actuellement 9 000 ariary, alors qu'auparavant il était à 8 000 ariary.
De même, une bouteille d'huile cachetée s'achète à 12 000 ariary, il y a une semaine. Quant au bidon de vingt litres, le prix est passé de 170 000 ariary à 190 000 ariary. Ainsi, pour pallier aux pénuries immédiates dans les réseaux de distribution, les consommateurs se constituent des réserves. La tendance est alors d'acheter beaucoup, voire trop, par peur de manquer et de se prémunir en cas d'aggravation de la situation. Mais les conséquences inévitables sont de créer des ruptures de stocks chez les grossistes et les commerçants.
Des solutions prises
Selon les explications du directeur régional de l'industrie, du commerce et de la consommation, Diana Romuald Tagnina, un bateau transportant de l'huile, de marque Hina pour approvisionner le Nord, est coincé à Sainte-Marie à cause de la Météo. " L'indisponibilité des bateaux, c'est autant de facteurs qui a contribué à cette rupture de stocks ", a-t-il laissé entendre. Mais comme solution à cette situation, il a expliqué que son département, de concert avec les opérateurs économiques de la région, a déjà pris des mesures afin de soulager les populations.
Pour ce faire, ils ont fait parvenir des stocks via Ambilobe et Iharana. Des mesures qui stabilisent provisoirement les prix. En outre, une cargaison est aussi attendue prochainement à Antsiranana en provenance de Toamasina pour assurer l'approvisionnement.