Afrique de l'Ouest: Prévisions de croissance économique de l'Uemoa - Le Conseil des ministres table sur 5,2% au 3e trimestre et 5,6% au 4e trimestre 2022

L'Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) prévoit une croissance de son économie à hauteur de 5,2% au 3e trimestre et 5,6% au 4e trimestres 2022. Ces prévisions ont été rendues publiques ce vendredi 30 septembre par le président en exercice du Conseil des ministres de l'Union, le togolais Sani Yaya, lors de l'ouverture de la troisième session ordinaire dudit Conseil, pour le compte de l'année en cours.

Dans un contexte un international peu favorable, les économies des pays membres de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa), restent globalement résilientes.

Cette bonne dynamique devrait se poursuivre avec, selon le président en exercice du Conseil des ministres de l'Uemoa, des prévisions de croissance 5,2% et 5,6% aux troisième et quatrième trimestre de l'année 2022, respectivement.

En dépit de ces bonnes perspectives, Sani Yaya, par ailleurs ministre togolais en charge de l'économie et des finances, note, tout de même, que les économies des Etats membres de l'Union restent également confrontées aux difficultés d'approvisionnement en produits alimentaires et en intrants agricoles, les deux belligérants (Russie et Ukraine) étant les principaux fournisseurs des États de l'Union pour ces catégories de produits.

Il indique, dans la foulée, que les difficultés d'approvisionnement en produits alimentaires et des campagnes agricoles passées, jointes à la hausse des prix des produits pétroliers, induisent de fortes tensions inflationnistes dans les États membres de l'Uemoa, avec un taux d'inflation en moyenne annuelle pour l'Union, de 5,9% au mois de juillet 2022.

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M. Yaya constate également que face à la situation de flambée des prix des céréales et des engrais, les États membres de l'Uemoa ont pris des mesures, essentiellement budgétaires, en recourant à des subventions, au contrôle des prix, à une meilleure surveillance des mouvements des produits, au soutien direct aux producteurs, à des exonérations de taxes, et à des aides et transferts ciblés aux ménages.

Ces actions ne sont pas sans conséquences. Car, dit-il, ces interventions ont dans l'ensemble fragilisé la situation budgétaire des États membres, rendant difficiles les perspectives d'une consolidation budgétaire rapide.

A ces différents éléments, M. Yaya ajoute les incertitudes liées à la crise sécuritaire persistante dans la sous région Ouest-africaine, avec ses conséquences aux plans économique et social.

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