Retour à la normale à Ouagadougou ce 1er octobre au lendemain d'un nouveau coup d'État. Le capitaine Ibrahim Traoré a pris la place de Paul-Henri Saondogo Damiba à la tête du Burkina Faso après une journée où des militaires se sont déployés dans des secteurs clés de la ville et où des routes ont été bloquées.

La vie reprend son cours ce samedi. Le grand marché et les commerces sont ouverts. Les rues sont animées. Rien ne semble indiqué qu'il y a eu un nouveau coup d'État vendredi, hormis le siège de la RTB, la radiotélévision publique nationale autour de laquelle sont postés des militaires lourdement armés dans leur pickup. Ils sont accompagnés d'un énorme véhicule blindé blanc.

Réouverture des axes routiers

Les axes routiers qui étaient barricadés hier sont désormais ouverts à la circulation. Alors, au sein de la population, les sentiments sont relativement mitigés sur ce deuxième coup d'État en huit mois. Mais il y a un point autour duquel beaucoup se rejoignent, c'est le sentiment de déception vis-à-vis du lieutenant-colonel Damiba qui a été renversé hier après presque un an de pouvoir.

Autour du stade municipal de Ouagadougou, une trentaine de personnes s'est même rassemblée pour marquer son soutien aux nouvelles autorités. Les manifestants brandissaient des drapeaux aux couleurs du Burkina Faso, mais aussi aux couleurs de la Russie. Ils appellent le nouveau pouvoir à revoir sa collaboration avec la France et à tout faire pour restaurer enfin la sécurité sur le territoire national.