Madagascar: Manakara - Elle donne des coups mortels à son fils

En fuite depuis mercredi soir, une femme a été arrêtée par la police de Manakara, hier. Elle a roué de coups mortels son fils à cause d'un devoir non résolu.

Navrant. Un garçon de 9 ans alité au centre hos-pitalier de référence régionale (CHRR) de Manakara est décédé jeudi, à 13h40. Battu par sa propre mère, il avait souffert de traumatisme encéphalique, peut-on lire dans sa déclaration de décès. Sa mère, vivant à Maroalakely, avait pris la fuite en apprenant la pénible nouvelle. La famille ne savait où elle était. Informée de sa cachette, la police l'a retrouvée et interpellée, hier. Elle l'a livrée à la gendarmerie qui est saisie de l'enquête. Elle se trouve maintenant en garde à vue et sera présentée au parquet la semaine prochaine.

L'adjudant-chef Hajatiana, commandant de brigade de Manakara, raconte : " Elle avait enfermé son fils à la maison, lorsqu'il est rentré de l'école mercredi soir. Elle le tabassait. On ignore encore ce qui les a amenés à se disputer. Le père était absent. Il travaillait. Le garçon a grièvement été touché à la tête ". " Le pauvre gamin est tombé malade à cause de coups reçus. Il a été hospitalisé le lendemain matin. Il a succombé. L'enquête est automatique, que la famille porte plainte ou pas. Il y a eu mort d'homme ", ajoute-t-il.

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Devoir

L'enfant étudiait dans un établissement privé. D'après ses camarades de huitième, interrogés par nos confrères locaux, " il n'a pas réussi son devoir à la maison ce soir-là. Pour cette raison, sa mère folle de colère l'a grondé et a frappé sa tête ". L'équipe médicale a déploré un retard de soins. " Le patient était complètement épuisé depuis l'agression ", a-t-elle signalée. L'auteure de la violence a été fixée sur son sort. Seul le juge verra et qualifiera son inculpation, si c'était un homicide volontaire ou involontaire ou encore des coups mortels. À lui de décider si l'intention coupable, c'est-à-dire de tuer, était présente ou pas en elle.

Ce triste événement rappelle la polémique de décembre 2020 où un habitant de Soavimasoandro Tanà avait brutalisé son garçon. Pour cet acte, il avait été condamné à trois ans de prison avec sursis et d'une amende salée d'un million d'ariary.

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