Le bâtiment abritant la brigade anti-braconnage a été inauguré par les autorités gabonaises au village Doussala pour renforcer la surveillance faunique. Le Gabon montre sa détermination à protéger la diversité biologique qui est souvent au centre de certains conflits entre les peuples

Le projet de Gestion de la Faune et des Conflits Homme-Eléphant "GeFaCHE" se met plus que jamais en place au village Doussala dans le département de la Dola à près de 50 km de la ville de Ndendé à la frontière avec le village Ngongo (Congo).

Le 30 septembre 2022 marque une nouvelle page dans l'histoire du village Doussala (Gabon) qui partage beaucoup d'activités avec les habitants du village Ngongo (Congo) dont la frontière est visible par la rivière éponyme. La lutte contre le braconnage serait l'une des principales raisons ayant motivé le Gabon à multiplier les points de surveillance de ses forêts.

L'inauguration de ce site qui se compose de bureaux, de logements et bien d'autres commodités a couté 360 millions fcfa à en croire Brice Armel Dibounda, le Directeur général de l'entreprise Dibounda Constructions. Implanté à la frontière avec la République du Congo, le bâtiment permet d'accentuer la surveillance pour atténuer le conflit homme-éléphant.

La présence des agents du ministère des Eaux et forêts va apporter à terme de l'activité au village Doussala surtout le renforcement de la surveillance. "Nous nous réjouissons de ce début de développement" a laissé entendre la présidente du Conseil départemental de la Dola, Odile Biniani.

L'Agence nationale des parcs nationaux "ANPN" a œuvré afin de doter les Eaux et forêts d'un tel édifice à travers un financement du Fonds mondial pour l'environnement domicilié à la Banque mondiale, 9 milliards de FCFA. L'antenne de surveillance de Doussala est une matérialisation appréciée par les habitants, Georgette Moutsinga Boussamba n'a pas caché sa satisfaction.

Cette brigue anti-braconnage va aider le pays à protéger sa biodiversité comme l'a fait savoir le Directeur de la lutte anti-braconnage, Colonel Philippe Ngouri. La réduction du phénomène du braconnage à la frontière constitue un défi pour tous les acteurs impliqués dans la protection faunique et la surveillance des délimitations frontalières.

"Je remercie aussi l'Agence nationale des parcs nationaux et la direction générale de la faune et des aires protégées du ministère des Eaux, des forêts de la mer, de l'environnement chargé du plan climat et du plan d'affectation des terres pour la matérialisation de cet édifice dans notre chère province de la Ngounié " s'est exprimé le gouverneur par intérim, Alphonse Ndemé.