La rencontre des chefs coutumiers sur les violences dans le Maï Ndombe se poursuit sous forme de consultation interne au sein des communautés. Les chefs coutumiers se retrouveront encore entre eux à une date à convenir pour mettre en commun les propositions retenues qui seront soumises aux autorités du pays.
Présente à cette rencontre, la princesse Germaine Maminga de la province du Kwilu dit ne pas comprendre la raison de ces violences qui déferlent sur le Grand Bandundu. " Il y a les politiciens qui sont dans ces dossiers-là. Nous cultivons les champs, le pétrole est le diamant, ça se trouve dans les sous-sols, pas encore exploités jusque-là. " La princesse évoque également des " mercenaires, des rebelles, des infiltrés " retrouvés à Kamu.
L'ancien Premier ministre Adolphe Muzito propose, lui, que chaque communauté se voie attribuer la propriété des terres héritées de leurs ancêtres. Il faudrait pour cela revisiter la loi foncière.
" Ça va supprimer le conflit. D'abord parce qu'on va réglementer la gestion de la terre ancestrale à côté de la terre, du domaine public, de l'État et du domaine privé aussi. Mais ça permettra que chaque communauté connaissant ses droits puisse coexister avec d'autres communautés en faisant valoir, grâce à la loi et la réglementation, ses redevances foncières. Mais aussi l'ordonnancement de son pouvoir économique. "
Chaque communauté a par ailleurs été invitée à faire des propositions qui devront être présentées aux autorités.