Membre du Directoire du RHDP, Sidi Tiémoko Touré a pris une part active dans la victoire de Jules Attingbré, candidat du parti houphouëtiste aux législatives partielles à Bodokro, N'Guessankro, Lolobo et Marabadiassa.
Dans cet entretien exclusif, l'ancien coordonnateur du RHDP dans la circonscription de Gbêkê 3 analyse cette victoire et dégage les perspectives. Il se félicite par ailleurs des mesures sociales salvatrices prises par le Président de la République Alassane Ouattara en faveur des fonctionnaires le 6 août dernier. Entretien !
Monsieur le ministre, le RHDP vient d'enregistrer une grande victoire dans le Gbêkê, avec l'élection de Jules Attingbré lors des législatives partielles à Bodokro, N'Guessankro, Lolobo et Marabadiassa. Que représente cette victoire pour vous ?
Cette belle et écrasante victoire du RHDP dans la circonscription électorale 057 Bodokro, N'guessankro, Lolobo et Marrabadiassa qui nous réjouit énormément, ne me surprend pas du tout. Les victoires en politique, vous en conviendrez, ne sont pas les fruits d'un seul ou de quelques heures de campagne. Elles sont toujours les résultats de travail hardi et continu sur le terrain auprès des populations. J'aimerais d'entrée féliciter l'ensemble des cadres RHDP de Gbêkê 3 qui ont su partager, au jour le jour, depuis des années, le quotidien des populations. A cela, s'ajoute évidemment, les vastes et grandes actions éloquentes et concrètes de développement (construction d'infrastructures structurantes à travers tout le pays) que réalise de main de maitre le Président de la République, Alassane Ouattara.
Cette brillante victoire du RHDP dans une zone supposée, à tort ou à raison, bastion du PDCI est tout simplement le résultat d'un travail de longue haleine conduit par l'ensemble des cadres RHDP et autres sympathisants des actions vivifiantes et concrètes du Président de la République au profit des populations de la zone politique Gbêkê 3 (Béoumi-Sakassou). Le vieil adage africain le dit bien : " l'eau qui tombe goutte après goutte finit par percer la pierre ". Nos parents comprennent parfaitement aujourd'hui le message que nous n'avons de cesse de leur rabâcher les oreilles, celui de rejoindre le RHDP pour un développement intégral et harmonieux de toute la Côte d'Ivoire, sous la conduite du Président Alassane Ouattara.
Jusqu'à une certaine époque, le Gbêkê était considéré comme le bastion traditionnel du PDCI. Est-ce à dire que cette victoire sonne comme le début de la fin de cette ère ?
Je ne voudrais pas faire la fine bouche. La réalité est là. La ligne bouge. Nos parents font à présent la différence entre le vrai et l'ivraie. Les tissus de mensonges cousus pour les habiller et qui les rendaient ridicules ne leur siéent plus. Ils ne veulent plus avaler ces gros mensonges et autres couleuvres surfant sur les clivages et le démon de la division. Divion qui est naturellement synonyme de retard. A regarder la transformation qualitative de la région du Gbêkê, les immenses travaux (autoroute, châteaux d'eau, électrification rurale, centre de Santé, etc.)... nos parents sont convaincus que le RHDP et son Président Alassane Ouattara sont les solutions du développement durable et intégral.
Faites un détour à Bouaké, la capitale du Gbêkê, et vous vous rendrez compte que les populations ne peuvent qu'être sensibles aux efforts du président du RHDP, dont les innombrables actions de développement sont de véritables bouffées d'oxygène qui impactent qualitativement leur quotidien. La réalité est que le Gbêkê se transforme, tant au niveau des infrastructures qu'au niveau des configurations politiques. La victoire du RHDP dans la circonscription 057 Bodokro, N'guessankro, Lolobo et Marabadiassa n'en demeure pas moins une preuve éloquente que tout le Gbêkê rejoint le RHDP.
La semaine dernière, vous êtes parvenu à faire adhérer au RHDP un militant actif du PDCI et non des moindres, notamment le maire de Bodokro. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cet exploit qui vous a valu les félicitations du secrétaire exécutif du RHDP, Cissé Bacongo ?
Je félicite le maire Koffi N'da Kouakou pour la décision qu'il a prise et avec lui tout son conseil. C'est l'aboutissement de plusieurs années de tractations. C'est depuis sa première élection à la tête de la commune de Bodokro que nous avons pris langue avec le maire. J'étais encore au cabinet du Président de la République lorsque nous avions plus d'une fois convenu de l'initiative de le faire venir au RHDP. Parfois tout était presque bouclé, mais à la dernière minute, l'initiative avortait. Cependant nous sommes restés toujours très proches.
Et comme vous le savez, le plan de Dieu n'est pas celui des hommes. Le maire N'da Kouakou a pris du temps pour mûrir sa décision. Il fait le choix de rejoindre le RHDP parce que vous savez qu'au RHDP les portes sont toujours ouvertes. Chaque fois que j'avais l'occasion de passer un coup fil au frère N'da Kouakou, je ne manquais pas de lui dire de quitter ou du moins de s'éloigner des pattes sombres de l'éléphant (symbole du PDCI) pour rejoindre les horizons éclairés et prospères du RHDP. Nous en riions amicalement. Aujourd'hui, il fait le bon choix et je m'en félicite. Nous allons faire le nécessaire pour faciliter son intégration dans notre grande famille politique qu'est le RHDP.
Est-ce un bon présage pour les échéances futures que sont les municipales et les régionales de 2023 ?
C'est presque évident qu'avec ces acquis énormes, pas besoin de talisman ou de lire dans une boule de cristal. L'effort sur le terrain a toujours fait la différence. Actuellement le RHDP a d'énormes atouts, sinon une longueur d'avance sur les autres formations politiques dans le Gbêkê. Je ne veux pas me répéter, mais au regard des remontées du terrain, le RHDP a de fortes chances de tout rafler en 2023 dans la région du Gbêkê.
Vous avez annoncé que dans les jours et semaines à venir, d'autres militants et cadres d'autres formations politiques rejoindront le RHDP. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le travail qui est fait dans ce sens ?
Je ne dirai pas que c'est une vague, mais c'est tout comme. Avec le retour de Mabri Toikeusse, président de l'UDPCI, du maire PDCI de Bodokro, Koffi N'da Kouakou, d'autres cadres et militants actifs des formations politiques de l'opposition frappent par notre canal à la porte du RHDP. Permettez-moi de taire les noms jusqu'à ce que ces personnalités fassent leur déclaration officielle d'adhésion au RHDP. Nous les avons déjà reçues, il ne reste que quelques points d'accord. Le RHDP et son président ont presque conquis les cœurs des populations ivoiriennes. Les actions énergiques qui concourent à leur bien-être se comptent à la pelle chaque jour. Tout le monde est convaincu de la force et des actions palpables de développement que réalise de manière structurelle la plus grande formation politique du pays. C'est donc un réel attrait qui facilite cette adhésion qui se prépare dans les jours à venir...
En mars 2021, lors des législatives, vous étiez candidat à votre propre succession à Béoumi, malheureusement ce fut un échec, tout comme celui qui a représenté le RHDP à Sakassou. Quelle leçon en tirez-vous ?
Effectivement, les élections législatives du 6 mars 2021 restent un amer souvenir pour le RHDP Gbêkê 3. Aucun candidat du parti n'a pu triompher de nos adversaires. Juste un petit rappel. Il faut dire que ces élections législatives qui se tenaient trois mois à peine après l'élection présidentielle avaient cristallisé sinon prolongé de diverses manières les abcès de violences et tensions qu'a connus le V baoulé lors de la présidentielle.
De mémoire, nous avons tous été surpris le jour du vote, de voir les énormes troncs d'arbres qui obstruaient les voies d'accès des villes et villages dans le V baoulé. Béoumi évidemment n'a pas échappé à cette bêtise humaine. Vous vous en souvenez, à cette période, mon cortège a essuyé des tirs d'armes à feu et des personnes ont même été blessées par balle. Je fais ce petit rappel pour vous dire que les législatifs du 6 mars 2021 se sont tenus dans un contexte de peur généralisée de nos militants, d'intimidation, d'attaques de domicile, de violences verbales et même physiques, surtout de fraude par endroits.
Le RHDP n'avait pas su sécuriser le scrutin, sinon on l'aurait remporté haut la main. Nous avions à l'époque saisi le Conseil Constitutionnel à cet effet. Les ennemis de la paix et du développement local avaient à coup de mensonges réussi à retourner et chauffer à blanc certains de nos parents. Nous avons tiré les leçons en organisant très vite des séminaires pour réévaluer notre stratégie politique locale. C'est peut-être ce qui justifie en partie cette victoire écrasante à l'élection législative partielle à Bodokro. Aujourd'hui, je puis dire que le RHDP a repris toute sa place à Béoumi.
Au plan national, la Côte d'Ivoire a célébré les 62 ans de son indépendance le 7 août dernier. La veille, le président de la République a annoncé des mesures sociales importantes pour les fonctionnaires. En votre qualité de ministre des Ressources animales et halieutique, comment avez-vous accueilli cette annonce ?
C'est avec une immense joie que la Côte d'Ivoire toute entière et les fonctionnaires en particulier ont accueilli cette bonne nouvelle. C'est historique, je dirai même que c'est une révolution. Les mesures sociales annoncées par le président de la République lors de son adresse à la Nation du 6 août dernier sont inscrites en lettres d'or dans les annales de l'histoire de la Côte d'Ivoire. Les Ivoiriens ne pouvaient que tomber en admiration pour ce grand homme d'Etat qui n'a jamais autant mérité à leurs yeux d'être le garant de notre destin. Il a comblé les attentes des Ivoiriens avec les six mesures phares en faveur des fonctionnaires.
Toutes choses qui réaffirment son engagement et sa quête permanente d'un mieux-être pour les populations ivoiriennes. Malgré les pressions inflationnistes et le ralentissement de l'économie mondiale lié aux différentes crises que nous connaissons en ce moment, le président de la République a procédé à l'extension de l'indemnité contributive au logement à l'ensemble des fonctionnaires et agents de l'État, y compris les forces de défense et de sécurité.
On note également la revalorisation de 20 000 FCFA/mois de l'indemnité contributive au logement ainsi que de la prime mensuelle de transport ; la revalorisation, pour la première fois depuis 1960, de l'allocation familiale qui passe de 2500 FCFA à 7 500 FCFA par enfant. Et l'instauration d'une prime exceptionnelle de fin d'année représentant un tiers (1/3) du salaire mensuel indiciaire de base du mois de décembre, qui sera payée au début du mois de janvier suivant, pour tous les fonctionnaires et agents de l'État.
En plus de ces augmentations de salaires, un nouveau statut général de la Fonction publique est prévu. Toutes ces mesures représentent un effort additionnel de l'État au profit des agents et fonctionnaires de l'État d'environ 227 milliards de FCFA par an. C'est presque inimaginable en ces temps de récession économique mondiale. Le président de la République réalise par ce geste un grand exploit pour le bien-être de ses concitoyens.
Le chef de l'Etat a accordé la grâce présidentielle à l'ex-président Laurent Gbagbo. Mais, cette mesure n'est pas du goût de ses partisans qui exigent plutôt l'amnistie. Qu'en dites-vous ?
Vous savez, le président de la République est un grand artisan de la paix. Il a toujours œuvré pour la réconciliation vraie entre les filles et fils de ce pays. Ce énième geste qui vise à consolider davantage son œuvre de cohésion et de solidarité fraternelle n'étonne personne. Il a toujours tendu la main à ses adversaires politiques. Tous les Ivoiriens ont salué ce grand geste d'apaisement et de décrispation totale et entière du président de la République. Il faut dire que le politique n'est jamais satisfait, en même temps qu'il dit merci pour la grâce présidentielle, il tend toujours la main. Le plus important, c'est que les Ivoiriens sont fiers de leur président qui, chaque jour que Dieu fait, pose des actes en faveur de la cohésion et de la réconciliation nationale, inscrites en lettres d'or dans son ambitieux projet de société " la Côte d'Ivoire Solidaire ".
Il y a quelques jours, Simone Gbagbo a lancé un nouveau parti politique. A l'occasion, elle a indiqué que la réconciliation vraie n'a pas encore démarré. Que répondez-vous ?
Tous les Ivoiriens ont été témoins qu'à 73 ans bien comptés, Simone Ehivet Gbagbo n'a pas l'intention de faire valoir ses droits à la retraite. Elle a décidé de créer son parti politique. Un parti politique qui vient grossir les rangs des partis de l'opposition est le signe manifeste de la démocratie en Côte d'Ivoire. Notre vœu est que ce nouveau parti apporte sa modeste contribution au progrès et à la construction de notre beau pays, la Côte d'Ivoire. Nous ne pouvons que féliciter Mme Simone Gbagbo et souhaiter bon vent à son parti politique, le Mouvement des Générations Capables (MGC).
Le RHDP, votre formation politique, a amorcé sa restructuration depuis le 28 février dernier. Sept mois après, quel est l'état des lieux ?
L'état de santé de notre grande formation politique, c'est aussi les résultats des élections législatives et sénatoriales partielles où le RHDP a presque tout raflé. Le RHDP respire la très grande forme. La restructuration a insufflé une nouvelle dynamique. A preuve, une zone comme Bodokro supposée à tort ou à raison comme bastion du PDCI est tombée dans l'escarcelle du RHDP. Je peux dire que le parti se porte au mieux de sa forme et les militants sont satisfaits et fiers de leur président, Alassane Ouattara.
Quel appel à l'endroit des militants de votre parti, mais également à l'endroit des populations qui hésitent encore à vous rejoindre ?
C'est une invite à tous les Ivoiriens qui, chaque jour, constatent la transformation structurelle qualitative et quantitative de notre pays sous l'impulsion du président du RHDP. C'est une évidence, la Côte d'Ivoire se transforme, elle se modernise à la vitesse du train. Nous en sommes tous témoins. Pourvu que tu pointes le nez dehors, tu vois à l'œil nu des chantiers pharaoniques comme celui du rond-point de l'Indénié à Abidjan. Faisons bloc autour de ce grand bâtisseur pour garantir sur des bases solides, un cadre de vie moderne et agréable pour nous-mêmes et pour les générations futures.
