Le président de la République a procédé à la pose de la première pierre d'une future unité de transformation d'épices et de fruits.
La polyvalence. C'est la particularité de l'unité de transformation, de conditionnement et de stockage d'épices et de fruits, sise à à Analamalotra, commune rurale d'Antetezam-baro. Une particularité soulignée par le président Andry Rajoelina dans son discours, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de l'usine, samedi. Avec ses 512m² de surface bâtie, l'usine comprendra un séchoir d'une capacité de 500 kilos par heure, d'un broyeur qui peut broyer 1.500 kilos par jour, d'un traitement thermique d'une capacité de 1.500 kilos par jour. L'usine qui sera construite à Alamalotra disposera également d'un centre de désinfection par injection de CO2. "L'objectif est d'améliorer la qualité de production pour augmenter la valeur ajoutée des produits et améliorer les revenus des agriculteurs", explique Lava Belarmin, président du Réseau des coopératives et du commerce équitable (RCCE).
L'autre particularité de l'unité de transformation, de conditionnement et de stockage à édifier à Analamalotra est qu'elle est le résultat des efforts de cinq coopératives agricoles. Ces cinq coopératives agricoles comptent mille-quatre-cents membres répartis dans les régions Atsinanana et Analanjirofo. Selon le président du RCCE, elles ont commencé à exporter directement leur produit pour des partenaires commerciaux, depuis 2013.
Pépinière industrielle
Un partenariat sur la base d'un contrat mettant en avant le commerce équitable et l'agriculture biologique. De fil en aiguille, l'idée de mettre en place une unité de transformation au niveau locale a germé dans le cadre d'une coopération décentralisée entre la région Atsinanana et la région Normandie, en France. Pour le président Andry Rajoelina, l'édification de l'usine d'Analamalotra cadre avec le Velirano numéro 7, qui est le développement de l'industrie à Madagascar. D'autant plus qu'il s'agit d'une concrétisation du projet "One district, one factory" (ODOF), que le ministère de l'Industrie, du commerce et de la consommation traduit en Pépinière industrielle.
L'idée est de transformer localement les produits agricoles afin de leur donner plus de valeur ajoutée, augmenter les revenus des agriculteurs et créer de l'emploi. "Nous avons une stratégie claire pour développer l'industrie dans tout Madagascar et par la même occasion aider les agriculteurs et renforcer leurs revenus", déclare le chef de l'État. Selon les explications du locataire d'Iavoloha, un secteur agricole qui se porte bien, appuyé par l'industrie mènera, non seulement, à l'amélioration des conditions de vie des agriculteurs qui comptent la majorité de la population, mais également, à l'autosuffisance. De ce fait, ce sera la situation socio-économique nationale qui se portera mieux, indique le Président. "Aussi, nous devons soutenir autant les grandes entreprises, que les petites. C'est pour cette raison que je suis ici", conclut-il.
