Cote d'Ivoire: Conseil des ministres - L'enrôlement à la CMU désormais obligatoire

Le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure concernant la mise en œuvre de la couverture maladie universelle (CMU) qui compte à ce jour 3,5 millions d'enrôlés et plus de 2 millions de cotisants.

Désormais pour avoir accès à certains services de l'Etat, aux emplois publics et privés, il faudra fournir la preuve de son enrôlement à cette assurance. C'est le ministre de la Communication et de l'Economie numérique, par ailleurs porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, qui l'a annoncé hier à l'issue du conseil des ministres tenu au Palais. Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, la carte d'assuré de la CMU, à défaut, le récépissé d'enrôlement ou l'attestation de droit délivré par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) doit être présentée par chaque citoyen pour plusieurs opérations.

Il s'agit notamment du retrait du passeport et du permis de conduire, de l'inscription aux examens et concours d'entrée à la fonction publique, à la police, à la gendarmerie et dans l'armée ainsi que l'inscription des étudiants dans les universités et grandes écoles publiques et privées et des élèves âgés de plus de 16 ans dans les lycées, collèges et établissements d'enseignement technique et professionnels qu'ils soient publics ou privés.

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Les opérations concernent également le recrutement dans le secteur public et parapublic, le secteur privé, l'accès aux programmes sociaux, aux programmes de soutien à l'emploi et aux activités génératrices de revenus financés par l'Etat. Cette mesure vise à garantir le déploiement complet du système obligatoire de couverture du risque maladie qu'organise la CMU au profit des populations vivant en Côte d'Ivoire, selon le porte-parole du gouvernement.

Plusieurs autres décrets ont été également pris dont cinq portant sur la transformation des centres hospitaliers et universitaires de Cocody, Yopougon, de Treichville, d'Angré et de Bouaké en établissements publics hospitaliers nationaux. Ces CHU étaient anciennement des établissements publics à caractère industriel et commercial. Trois autres décrets portent respectivement sur la transformation de l'établissement public à caractère administratif dénommé, SAMU, le Service d'aide médical urgence en établissement public hospitalier national spécialisé.

Ainsi que la création d'établissements publics hospitaliers régionaux et sur la création d'établissements publics hospitaliers départementaux. Ces décrets participent de la mise en œuvre de la réforme hospitalière engagée par le gouvernement en vue de moderniser la gouvernance des centres hospitaliers et améliorer de façon significative la qualité des soins offerts aux malades. Ces décrets leur confèrent une autonomie financière et fonctionnelle simplifiée souple, de même qu'une offre de soins axée sur la qualité à des coûts accessibles.

La création des établissements publics hospitaliers régionaux et départementaux permet de résorber les insuffisances du système public hospitalier et garantit aux populations une prise en charge permanente et des meilleurs soins de qualité. Enfin, le gouvernement ivoirien a adopté un décret portant sur la ratification de la Convention de crédit d'un montant de 200 000 000 Euros, soit 131 191 400 000 Francs CFA, conclue le 05 juillet 2022, entre la République de Côte d'Ivoire et l'Agence Française de Développement (AFD).

Selon le ministre de la Communication et de l'Économie numérique, ce crédit servira au financement du projet d'amélioration de la connectivité routière de la région des savanes. Il prévoit la réhabilitation des tronçons de la route du nord, sur les sections Ouangolodougou-Burkina Faso longue de 35 km et Ouangolodougou -Mali longue de 100 km ainsi que la réhabilitation de pistes et la construction de ponts dans les zones rurales.

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