Le jardin botanique de Kisantu veut jouer un rôle dans la lutte contre le changement climatique.
" Avec une gamme variée d'espèces dont une palmeraie de (127 espèces), un arboretum de 200 espèces indigènes, une serre des plantes succulentes (147 espèces), une collection d'orchidées ... ", le jardin botanique de Kisantu, situé au Kongo Central, fait partie des merveilles de la République démocratique du Congo (RDC).
Face aux méfaits du changement climatique, ce parc touristique et scientifique, fondé par le père jésuite Justin Gilet en 1900, tient à jouer un rôle déterminant avec ses 225 hectares. C'est en substance ce qu'a indiqué récemment le directeur général de ce site, Erikson Malueki Toko. Ce dernier a souligné que ce patrimoine congolais regorge de plusieurs essences qui contribuent à la protection de la nature.
Il convient de noter que le jardin botanique de Kisantu est placé sous la tutelle de l'Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) et jouit d'une autonomie de gestion. " Face aux enjeux de l'heure, la RDC qui se mobilise comme pays solution pour contrer le réchauffement climatique ne peut compter que sur la préservation de ses forêts et aires protégées ", indique-t-on.
Le jardin botanique de Kisantu tient à mobiliser des ressources tant internes qu'externes. C'est dans cette logique qu'il construit depuis quelques temps des chalets bien équipés pour le repos des artistes, a soutenu Erikson Malueki. Cette initiative, a-t-il indiqué, permettra au jardin botanique d'assurer l'autofinancement en améliorant le cadre d'accueil.
Pour rappel, tout est parti d'un accord signé en 2004 dans le cadre du programme de " Renforcement des capacités de gestion de l'ICCN et appui à la réhabilitation d'aires protégée en RDC ", financé par l'Union européenne. Cet appui a permis au jardin botanique de réhabiliter sa serre des plantes succulentes tout comme la rénovation de ses bâtiments afin d'améliorer ses capacités d'accueil. Tout en permettant ainsi à ce site touristique et scientifique d'assurer des formations en botanique et de sensibiliser le public à la conservation de la nature.
