Congo-Brazzaville: Changement climatique et environnement - Une question de vie et de mort

Alors qu'il s'est tenu les 3 et 4 octobre à Kinshasa, en République démocratique du Congo, une réunion préparatoire à la COP27, le chef de l'Organisation des Nations unies (ONU) a invité les pays industrialisés à redoubler d'efforts pour combattre le changement climatique et aider les plus vulnérables.

"Le chaos climatique avance au galop, mais l'action climatique, elle, est au point mort ", a déclaré Antonio Guterres, égrenant la liste des récents désastres : inondations au Pakistan, coupures de courant à Cuba, dégâts aux Philippines, été le plus caniculaire jamais enregistré en Europe depuis 500 ans, ouragan Ian aux Etats-Unis, etc. Le secrétaire général de l'ONU a mis les pays développés devant leurs responsabilités, critiquant le retard et les carences des engagements collectifs des gouvernements du G20, qui compromettent les chances de limiter l'augmentation de la température mondiale à deux degrés Celsius supplémentaires et encore moins d'atteindre l'objectif de 1,5 degré.

Pour Antonio Guterres, "c'est une question de vie et de mort". Il a appelé à un compromis révolutionnaire, au niveau quantique, entre les économies développées et émergentes. Le patron des Nations unies exhorte les dirigeants du monde entier à intensifier leurs actions concrètes pour le net zéro climatique, "un impératif moral" pour la COP27 qui doit se dérouler à Charm el-Cheikh, en Egypte, en novembre. A défaut, il y voit un facteur de perte de confiance et un test de crédibilité pour l'engagement des pays développés et émergents à alléger le fardeau climatique qui pèse sur les nations les plus vulnérables.

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Présente à Kinshasa, la vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed, a souhaité que ce travail préalable débouche sur une action lors de la COP27, et ne soit pas "une nouvelle discussion sans issue". Antonio Guterres a appelé les pays développés à plus de clarté sur la réalisation de leur promesse de 100 milliards de dollars par an pour soutenir l'action climatique dans les pays en développement et a sollicité des preuves sur la façon dont ils doubleront à au moins 40 milliards de dollars le financement de l'adaptation climatique en 2025, comme convenu à la COP26 de Glasgow. Il a également invité les institutions financières à revoir leur modèle économique et leur approche de la notion de risque. "Sur tous les fronts climatiques, la seule solution est une action décisive et solidaire", a conclu le secrétaire général des Nations unies.

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