Burkina Faso: Incarcération pour outrage au président Damiba - KAMAO désormais libre

Le procès d'Ollo Mathias Kambou alias KAMAO a connu son épilogue lors de l'audience du mardi 4 octobre 2022 au TGI de Ouagadougou.

Poursuivi pour outrage à l'ancien président, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le militant du Balai citoyen a été condamné à 6 mois de prison et une amende de 300 000 F CFA, le tout assorti de sursis ; un verdict jugé insatisfaisant pour les Cibales. Il faut noter que KAMAO a franchi les portes de la prison vers 15 h.

Après le rendez-vous manqué du 30 septembre en raison de la situation qui prévalait au Burkina à cette date, le verdict du procès d'Ollo Mathias Kambou, alias KAMAO est finalement tombé le 4 octobre 2022. A l'audience du jour exclusivement consacrée aux délibérés, l'affaire KAMAO a été appelée après trois autres parmi lesquelles figurent un dossier contre Aminata Rachow pour " injures publiques " et celui contre Ibrahim Maiga à qui il est reproché des faits de " diffamations".

Après près d'un mois passé à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), Ollo Mathias Kambou a condamné par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou à 6 mois de prison et une amende de 300 000 FCFA, le tout assorti de sursis. Faut-il le rappeler, le procureur avait requis à l'audience du 23 septembre, contre lui 6 mois de prison dont trois mois ferme et 500 000 F d'amende assortie de sursis, pour l'infraction " d'outrage au président " de l'époque, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

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Mais cela n'était pas du goût des avocats du prévenu qui ont estimé qu'on ne peut pas juger les faits reprochés à KAMAO sans juger la liberté d'expression. Par conséquent, il faut de leur avis, que le tribunal relaxe purement et simplement le mis en cause.

A la fin du délibéré, direction a été prise pour la MACO. Là, ses camarades du Balai citoyen ont fait le pied de grue afin d'être témoins des premiers pas de liberté de KAMAO. Ce qui fut une réalité vers 15h. Pour Rasmane Zinaba, chargé à l'organisation au sein de cette OSC, les Cibales, ne sont pas satisfaits du verdict. Selon lui, la liberté d'opinion et celle d'expression ne peuvent pas être trucidées, saccagées pour faire plaisir à qui que ce soit. C'est pourquoi à son avis, il fallait les rétablir dans leur entièreté. Et en la matière, c'était la relaxe pure et simple de KAMAO, a-t-il fait savoir.

Au demeurant, " nous allons continuer le combat pour que la liberté d'expression ne soit plus brimée au Faso ni pour Ollo Mathias Kambou ni pour aucun autre citoyen de notre pays ", a poursuivi Rasmane Zinaba. Cependant, interrogé sur l'état d'esprit de KAMAO vu que celui-ci ne s'est pas exprimé, le chargé à l'organisation a indiqué qu'il est " toujours serein ".

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