Sénégal: Kaolack - Abdou Karim Fofana à la rencontre des opérateurs économiques et organisations consuméristes

Kaolack — Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (PME), Abdou Karim Fofana, a rencontré, dimanche, les opérateurs économiques de la région de Kaolack pour s'enquérir de l'état des stocks et des prix des principaux produits commerciaux, a constaté l'APS.

"Nous sommes venus à Kaolack sur instructions du président de la République, Macky Sall, pour tenir une réunion avec les commerçants et les producteurs au niveau local, afin de nous enquérir de l'état des stocks et des prix à la veille du Mawlid (commémoration de la naissance du prophète Mohamed, PSL)", a précisé M. Fofana.

Autour du gouverneur de région, Ousmane Kane, du maire de la commune et président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture (CCIAK), Serigne Mboup, du président du Conseil départemental, des responsables d'organisations pour la défense des intérêts des consommateurs, entre autres, il a rappelé que le monde fait face à une flambée des prix et une inflation qui n'épargnent aucun pays.

"Le Sénégal a fait beaucoup d'efforts depuis l'avènement de la Covid-19. Cette année, entre le mois de mars et celui d'octobre, plus de 627 milliards de francs CFA, sur un budget de 5 500 milliards de francs CFA, soit plus de 12%, ont été injectés pour soutenir les prix à la consommation sur le gaz butane, le gas-oil, l'électricité mais aussi sur les denrées de première nécessité", a relevé le ministre.

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Abdou Karim Fofana a déploré quelques difficultés dans l'approvisionnement notamment sur le riz, le sucre, etc.

"Mais, nous allons y travailler, de façon à ce que, dès la semaine prochaine, Kaolack soit bien approvisionnée en sucre, en huile et en riz", a-t-il promis, non sans noter "quelques dysfonctionnements" sur la répercussion des prix.

"Il est anormal que l'Etat fasse des subventions et qu'au niveau des distributeurs et autres détaillants on ne le constate pas. Je demande aux détaillants de se rendre compte que dans une boutique il y a, peut-être, 50 à 100 références de prix, mais l'Etat ne demande des efforts que sur cinq ou six produits. Parce que la facture de l'inflation ne peut pas être totalement supportée par l'Etat", a insisté M. Fofana.

Il a estimé que chaque acteur de la chaîne de distribution doit faire un effort, surtout que, d'après lui, il y a 95% de produits sur lesquels l'Etat ne fixe pas le prix, il n'y a pas d'homologation, mais un encadrement.

"Sur les denrées de première nécessité, il faut que chacun fasse un effort sur ses marges. On ne peut pas gagner la même marge en temps normal qu'en période de crise. Il faut une différence de traitement dans les marges. Nous allons veiller à ce que les prix soient respectés et nous en appelons à la responsabilité des commerçants", a-t-il déclaré.

Le ministre et son équipe ont reçu beaucoup de suggestions notamment dans la démarche à adopter de la part des différentes prenantes qui ont mis en exergue le temps d'attente, par exemple, au niveau des usines de production de ciment ; ce qui constitue un "facteur de surcoût".

"Nous allons travailler sur tout cela dans le cadre des 18 commissions qui ont été mises en place lors de la rencontre du 27 septembre dernier avec le chef de l'Etat, dans le cadre des concertations sur la cherté de la vie", a assuré Fofana.

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