Congo-Kinshasa: Tout est grimoire dans la politique d'emplois du gouvernement congolais

*La Rdc connaît de nos jours une profonde dégradation de la situation de l'emploi face à laquelle des méthodes ne répondent plus au grand défi démographique auquel est confronté le pays et si les décideurs politiques ne règlent pas rapidement les causes systémiques et structurelles du chômage, la pauvreté augmentera davantage y compris la perte de lien social, l'augmentation de la délinquance.

Au-delà de l'annonce du gouvernement suite à sa 71ème réunion du Conseil des ministres du vendredi 30 septembre, comportant des points sur l'intégration des opportunités des marchés du travail dans le cadre macroéconomique, la création d'emplois principalement, dans le secteur privé, il convient de noter que tout cela est grimoire.

Il faut une autre approche dans la gestion de cette grave crise d'emploi et changer des logiciels. Car, la Rdc est soumise à un fort défi démographique, existentiel lié aux contraintes économiques actuelles.

Dr Jean-Paul Moka cité par le Professeur Florent GabatiEst-ce que l'État congolais est-il capable aujourd'hui de créer des emplois puisque nul n'ignore que l'élite au pouvoir demeure la problématique du développement du pays au regard de ses postures se mesurant en termes des capacités de la captation de la rente générée par les richesses nationales ?

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Pour s'inscrire dans le paradigme de futures générations congolaises, d'autres pistes doivent être envisagées.

C'est dans cette perspective qu'interviennent les questions de responsabilité politique et d'excellence.

En Rdc, l'intervention de l'Etat devient plus nécessaire au regard de la crise socio-sécuritaire et de la problématique de la démographie actuelle.

Dans le cadre du budget annuel 2023, le gouvernement peut décider du nombre de postes de fonctionnaires nécessaires, des agents de la police ou de nouveaux militaires à recruter.

Il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton pour voir les emplois jaillir, il est important d'injecter des investissements publics dans les industries puisque les interventions du gouvernement ont bel et bien des effets sur les emplois. Comme l'informel n'offre pas de garanties en matière d'emplois avec un travail décent, un salaire minimum, une sécurité en matière de temps, il faut miser sur des entreprises du secteur productif privé qui demeurent des agents économiques importants en leur fournissant une attractivité intéressante.

Dans cette optique, le Dr Jean Paul Moka, dans son plan du développement de la Rdc, propose de nouvelles pistes riches en innovation.

L'ambassadeur Jean Paul Moka propose aux entreprises et aux multinationales qui investissent en Rdc de prendre en stage, des chômeurs en échange de la diminution des charges fiscales.

Le calcul est simple : plutôt à payer les charges fiscales qui seront amorties à terme dans le per diem, les frais de transport à payer aux stagiaires, l'entreprise gagnera plus en réduction de sa charge fiscale et in fine, embaucher le stagiaire.

Préalablement, selon le Dr Jean Paul Moka, il faut assainir le climat d'affaires en Rdc.

Il faut s'engager à instaurer une tolérance zéro de la corruption et ne plus recourir au soutien du Fonds monétaire international comme l'ont fait le Botswana, l'Angola.

Mettre en Rdc, un marché boursier qui permettra aux investisseurs étrangers avec de grands incitants fiscaux de faire loger leur argent au Congo.

Il faut donc avoir un gouverneur de la banque centrale, un ministre des Finances qui inspirent la confiance des partenaires étrangers.

Enfin, le gouvernement congolais , selon la culture stipulant que le gouvernement est historiquement responsable de tout, doit se lancer dans la politique des investissements productifs massifs pour l'avenir dans les domaines de l'éducation, de la prestation des soins de santé, dans un vaste programme d'infrastructures productives telle la modernisation de l'agriculture en utilisant les ressources nationales.

Les décideurs politiques ne doivent pas servir des béquilles aux congolais mais, proposer des solutions concrètes de sortie de crise.

 

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