Altercations fréquentes. La tension est à son comble entre les chauffeurs de taxi-moto et les chauffeurs de taxi-ville. Ceux qui roulent en moto pour se déplacer dans la ville d'Antananarivo en font le frais. " Des conducteurs de taxi-motos m'ont pris pour leurs concurrents, et m'ont demandé de me retirer, lorsque j'ai déposé mes enfants dans un arrêt de bus, en moto. C'est révoltant. Ce n'est pas parce qu'ils ont obtenus un feu vert du Conseil municipal qu'ils ont le droit de stationner n'importe où et de limiter notre liberté de circuler. ", peste Tovo Raherimanana, père de famille, hier. Des simples conducteurs de moto se plaignent, également, d'être victimes des rages des chauffeurs de taxi-ville envers les taxi-motos. " On m'a pris pour un transporteur à deux roues, alors que j'attendais ma femme près d'un stationnement de taxi-ville.
Des chauffeurs de taxi-ville m'ont chassé. ", lance Annick, un motocycliste. Les stationnements des taxi-motos dérangent. Jusqu'ici, ils squattent les arrêts de bus du centre-ville, pour pêcher des clients. Si ces endroits les arrangent, pour d'autres, leurs présences dérangent. " C'est le bordel dans les arrêts de bus. Des chauffeurs de taxi-moto les envahissent. On ne sait plus qui est chauffeur de taxi-motos, qui ne l'est pas. On ne sait pas si parmi eux, il y a des voleurs à la tire", s'inquiète Sidonie, une riveraine.
Des transporteurs de véhicule de transport en commun ne sont pas, non plus, ravis de leurs présences. " Ils créent des embouteillages, en occupant certains espaces dans les arrêts ", grogne Patrick Tefinjanahary, chauffeur de bus. Les exécutifs de la commune urbaine d'Antananarivo attendent plus de détails de la part des Conseillers municipaux, sur les diverses règles à respecter par les motos qui souhaitent opérer dans le transport de personnes.