Congo-Kinshasa: Affaire Lumumba - Sa famille attend la décision de la justice belge pour la déclassification des auditions

La justice belge n'a toujours pas décidé sur le versement au dossier d'instruction de documents secrets issus de l'enquête sur l'assassinat de Lumumba

Le 30 juin dernier, le cercueil de Patrice Emery Lumumba a été inhumé à Kinshasa. Plus de 61 ans après son assassinat, après la restitution officielle par la Belgique à la République démocratique du Congo de la dent de Patrice Lumumba, le 20 juin, le cercueil du héros national congolais était arrivé dans son pays où il a ensuite été transporté dans le Sankuru (centre), sa terre natale, à Kisangani (nord-est), son fief politique, puis sur le lieu de son assassinat.

Rappelons ici que Patrice Emery Lumumba a été tué le 17 janvier 1961. C'est son discours virulent contre le racisme des colons belges qui l'a fait entrer dans la légende, le 30 juin 1960, jour de la proclamation de l'indépendance de l'ex-Congo belge.

Un discours qui a aussi scellé le sort de ce nationaliste considéré comme un communiste par ses détracteurs. Après seulement 75 jours au pouvoir, il est renversé et, quelques mois plus tard, il est assassiné avec deux compagnons dans le Haut-Katanga (sud-est), par des séparatistes katangais et des mercenaires belges.

Son corps sera dissous dans l'acide par ses assassins.

En 2001, quatre historiens belges avaient été chargés d'apporter leur concours aux députés lors de la commission d'enquête parlementaire sur la responsabilité éventuelle des autorités belges dans l'assassinat de Patrice Emery Lumumba.

Le Parlement belge avait conduit plusieurs auditions à huis clos, précise François Lumumba, l'aîné des enfants du père de l'indépendance congolaise, qui avait déjà déposé une plainte en 2011 pour la déclassification de ces documents.

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Le 24 février 2022, une audition a eu lieu en Belgique, elle visait à évaluer la pertinence de l'accès à ces auditions.

En février, nous avions contacté Christophe Marchand, l'avocat de François Lumumba qui nous précisait qu'il n'y avait aucune raison que l'on ne verse pas à ce dossier des éléments qui ont été rassemblés par le Parlement et qui seraient de nature à apporter des éléments nouveaux sur cet assassinat orchestré, selon lui, par l'Etat belge en 1961.

La décision était attendue ce 05 octobre à Bruxelles.

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